Retranscription des premières minutes :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
- Il est 7h13, merci vraiment d'être avec nous.
- Nous partons pour Bagnoles-sur-Seize, c'est une ville du Gard, Bagnoles-sur-Seize.
- C'est une ville de près de 20 000 habitants et nous sommes avec Jérôme Jaquel qui est conseiller municipal à Bagnoles.
- Bonjour Jérôme Jaquel.
- Bonjour.
- Merci d'être avec nous ce matin, 1er mai.
- Que s'est-il passé à Bagnoles dans le quartier des Escanaux ? Le stade.
- Sur le stade, des élèves et trois enseignants d'éducation physique étaient en train de faire du sport lorsqu'ils ont été menacés de mort par des guetteurs d'un point de deal.
- C'est bien cela ? Oui, c'est bien ça qui s'est passé à Bagnoles-sur-Seize.
- Alors, racontez-nous.
- Alors, c'était mardi, en milieu d'après-midi à peu près.
- Oui.
- Il y a trois professeurs qui ont été menacés avec 60 élèves par deux guetteurs, du moins un ou deux.
- Deux guetteurs qui sont aux abords du stade, des points de deal.
- Oui, oui.
- Autour du stade, il y a un point de deal ou des points de deal.
- Et autour de ce stade, la drogue circule.
- Or, si j'ai bien compris, les enseignants et les élèves qui faisaient du sport gênaient ces guetteurs.
- Voilà, apparemment, les élèves et les profs faisaient trop de bruit.
- Trop de bruit ! Les guetteurs.
- Oui, trop de bruit.
- Donc, les guetteurs l'ont redemandé de baisser le volume, quoi, on va dire, quoi.
- Donc, ils ont profané des menaces de mort envers les professeurs et les élèves qui se sont après confinés dans les vestiaires en attendant l'action des policiers.
- Si j'ai bien compris, les élèves et les professeurs se sont enfermés dans les vestiaires en attendant la police.
- Exactement. Ils se sont confinés dans les vestiaires pour éviter que ça monte crescendo, quoi.
- Oui.
- Mais c'est absolument invraisemblable.
- Invraisemblable.
- Le trafic de drogue, vous le dites, a beaucoup changé, hein, dans les villes moyennes, comme Bagnoles-sur-Seize.
- Ah, bien sûr, c'est Bagnoles, moi, j'y suis né, j'ai vu la ville évoluer, et les points de deal se multipliaient, quoi, parce qu'il n'y a pas que là, hein, c'est un peu de partout dans Bagnoles, maintenant.
- Oui, oui. Ils occupent l'espace, hein, et dès qu'on vient les gêner, dès qu'on vient faire du sport sur le stade, on les gêne, et ils menacent de mort.
- Ben, oui, c'est exactement ce qui s'est passé, donc il y a même un jeune qui a essayé de passer par-dessus le grillage, mais bon, apparemment, il n'y est pas arrivé, le temps que les gens se confinent, ça aurait peut-être pu aller plus loin.
- Et ces guetteurs, vous les connaissez à Bagnoles, ou est-ce qu'ils viennent d'autres villes ? Non, non, non, ça vient d'autres villes. Là, aujourd'hui, ce sont vraiment des points de deal, comme on dit, assez durs, quoi.
- Ce sont des jeunes qui viennent de Bordeaux, de Paris.
- Carpentras ou Grenoble, ils sont interdits de territoire chez eux, donc après, ben, ils vaguent ailleurs, quoi.
- Oui, oui. Et après, ils viennent organiser le trafic à Bagnoles. Ce sont de gros réseaux, en fait, organisés.
- Exactement, ce sont des gros réseaux.
- Comment faire ? Comment faire pour lutter dans une ville comme Bagnoles ? Comment faire ? Ben, comment faire ? Ben là, le maire, lui, a porté à connaissance du vice-procureur en charge du GLT, donc c'est le groupe local de traitement de la délinquance. Il a dit aussi qu'il allait mobiliser les caméras davantage pour la vidéoprotection.
- Voilà, moi, j'ai soumis une idée, j'avais soumis déjà de mettre en place des twinny commissariats, voilà, aux abords des points de deal, pour les harceler, quoi, voilà.
- Parce que, comme tout magasin, un point de deal, s'il ne fait pas de chiffre d'affaires, qu'est-ce qu'il fait ? Il fermera le rideau.
- Donc, il faut être... Il faut remettre de la proximité, il faut être présent.
- Il faut être... Il faut occuper l'espace.
- Oui, des commissariats mobiles, des points de police, en quelque sorte, pour remettre de la sécurité, de proximité.
- C'est exactement ça. Il faut remettre la proximité parce que la nature a horreur du vide, donc il faut occuper l'espace. Voilà, il faut être présent. Il faut...
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