C’est un paradoxe incroyable. Nous avons en France les plus grands ayatollahs de la lutte contre les émissions de carbone, de même que nous avons les plus grands adversaires de l’énergie nucléaire alors que les français n’ont aucun problème avec ça. La France a été à l’initiative de beaucoup de projets mondiaux contre le réchauffement climatique et certains se croient investis d’un rôle messianique qui commence à devenir insupportable. Oui il y a un problème de dioxyde de carbone dans le monde. Oui il y a un problème de réchauffement climatique. Oui il y a des risques sur la biodiversité. Mais ce n’est pas au français qui a du mal à aller à son travail en Aveyron comme en Seine et Marne de supporter le fardeau de tout ça.
La France est l’un des pays les plus vertueux en matière d’émission de dioxyde carbone ! Chaque français émet 4 tonnes de carbone par an, contre 9 tonnes pour un allemand, 10 tonnes pour un hollandais, 14 tonnes pour un canadien, 17 tonnes pour un américain et même 20 tonnes pour un luxembourgeois. Il y en a vraiment assez de vouloir nous faire porter tous les péchés de la terre car on a en France des écologistes dogmatiques et butés. Pourquoi toujours raisonner en termes de fiscalité ? Surtout en ce moment où la crise des gilets jaunes traduit un ras-le-bol fiscal. Donc la solution n’est pas un impôt. D’abord si nos écologistes bobos qui n’ont jamais franchi les limites du périphérique avec leur trottinette électrique veuillent bien se donner le mal de réfléchir, il y a des solutions bien plus simples. À commencer par ce principe qui est que la meilleure énergie est celle que l’on ne consomme pas. Et il y a encore trop de gaspillage en France, alors oui parlons des aides qui pourraient être versées aux français qui évitent que leur maison soit une passoire thermique, oui parlons des appareils électroniques qui restent en mode veille des nuits entières et qui consomment 10 % de l’électricité produite en France. Parlons de tout ce qui peut réduire les émissions de carbone. Mais sans parler d’impôt. Sans que l’écologie soit forcément synonyme de punition.