Les cours du beurre s’envolent et les prévisions ne sont pas bonnes, elles sont même pires qu’en 2017.
À l’automne dernier, un déséquilibre entre l’offre et la demande sur l’ensemble du marché du beurre avait fait flamber les prix. Les industriels et les artisans avaient dû augmenter leurs tarifs.
Les prix avaient alors frôlé 7 000 € la tonne de beurre en septembre 2017. Or, selon la fédération de la boulangerie, la hausse des tarifs du beurre arrive encore "plus tôt" cette année : les prix sont près de deux fois supérieurs à la même période en 2015 et 2016, et 25 % supérieurs à la même époque de l’année dernière.
Au 22 avril, la tonne de beurre était à 5 650 € la tonne, contre 4 500 € la tonne à la même date en 2017. Les boulangers pâtissiers veulent éviter l’effondrement des marges littéralement atomisées par cette hausse, et assurer sur le court et le moyen terme leur approvisionnement en matière première pour éviter des croissants et des pains au chocolat impossible à s'offrir.
Explication de cette flambée, la filière laitière connaît actuellement la même configuration que celle de l’année passée. Les cours mondiaux ont flambé, les pays émergents consomment toujours plus de beurre... Résultat, tension sur les stocks en ce début de printemps.
Si l'on y regarde de près, en un an, les prix du beurre ont augmenté, tenez-vous bien, d’environ 75 %. Bref, il faut s'attendre à avoir des rayons dépourvus de beurre dans les magasins et se retrouver comme en octobre 2017, dans une situation complètement dingue où des plaquettes de beurre s’étaient arrachées sur le site Le Bon Coin à prix d'or, certains petits malins voulant justement se faire du beurre sur notre dos.
Écoutez la chronique de Christophe Bordet dans le Grand Matin Sud Radio, présenté par Patrick Roger et Sophie Gaillard