La démarche du gouvernement est ambiguë. Il s’attaque au chômeur, pas au chômage de masse. Vous n’honorez pas votre rendez vous avec un conseiller Pole Emploi, un mois de radiation. Vous ne recherchez pas suffisamment un emploi, suppression de l’allocation chômage. Vous refusez une offre parce qu’elle engendre une baisse de salaire, même sanction. Dans le collimateur du gouvernement les 8% de chômeurs indemnisés qui ne cherchent pas du travail d’une façon active. Mais aussi, parlons vrai sur Sud Radio, tous ceux qui s’enferment dans le système d’indemnisation de l’assurance chômage grâce auquel ils vivent mieux qu’en travaillant. C’est le cas des individus qui alternent contrats courts et période d’indemnisation, chômage et travail au noir. Donc c’est évident que cela coûte cher au contribuable et que cela ne peut plus durer. Rappelons que notre système est généreux par rapport à tous les pays d’Europe. Il faut seulement 4 mois de travail pour toucher l’allocation chômage contre un an en Allemagne ou en Espagne. Et la période d’indemnisation est de deux ans et même de trois ans pour les plus de 55 ans.
Mais ce n’est pas parce que les contrôles se durcissent que les chômeurs vont pour autant trouvé du travail ! C’est très difficile de sortir du chômage. Et c’est le sujet. Dire aux chômeurs il faut vous bouger, d’accord, mais pour travailler où et dans quoi ? La France n’arrive pas à sortir du chômage de masse. 9,1% de la population active. On connait les problèmes de notre pays : pas assez de créations d’emplois, trop de charges patronales. 13% du PIB contre 7% en Allemagne. Et inadéquation entre l’offre et la demande. Selon Pôle Emploi entre 200 000 et 330 000 projets d’embauche ont été abandonnés faute de candidats en France en 2017. C’est délirant ! Mais qui a envie que son fils soit boucher ou serveur dans un restaurant ? C’est par l’éducation des mentalités, par la formation, par l’apprentissage que le chômage reculera. Bien plus que par la sanction des chômeurs.