single.php

Jean-Luc Mélenchon s’enlise dans la polémique après les violences du 1er mai

Après les violences qui ont émaillé la manifestation du 1er mai, la polémique s’installe sur l’inefficacité des forces de l’ordre, mais aussi sur la réaction de Jean-Luc Mélenchon.

Thumbnail

À 17h20 le 1er mai, alors que les heurts sont déjà d’une rare violence, Jean-Luc Mélenchon tweete : "Insupportables violences contre la manif du 1er mai. Sans doute des bandes d’extrême-droite". Un message lunaire, de la part de quelqu’un qui semble donc ignorer ce que sont les black blocs et les groupuscules anarchistes. Il y a des méchants, et ce sont toujours ceux d’extrême-droite, parce que quand on est de gauche, même extrême, on est gentil. Depuis, Jean-Luc Mélenchon a plaidé l’erreur de jugement. Il était dans un train : "Comme en ce moment, des violences d'extrême-droite il y en a partout et que ça n'a l'air d'intéresser personne des importants de l’État, je me suis dit que des gens qui empêchent une manif du 1er-Mai, c'est des fachos. Évidemment, quand je suis arrivé, j'ai bien vu qu'il s'agissait d'autre chose". Il cite à titre de justification l’action des identitaires contre les migrants au col de l’Échelle. D’accord, mais à part ça, les violences d’extrême-droite qui seraient partout, on cherche. Les émeutes à Bagnolet ou dans le quartier du Mirail, c’était l’extrême-droite ? Les attentats, c’est l’extrême-droite ? À force de se construire un ennemi, on finit par passer à côté de l’époque.

Certes, Jean-Luc Mélenchon a condamné les violences des casseurs, contrairement à Philippe Poutou. Et heureusement, serait-on tenté d’ajouter. Mais cette séquence permet de comprendre pourquoi la France Insoumise patine. Si l’élection présidentielle se rejouait, Marine Le Pen gagnerait des points et Jean-Luc Mélenchon en perdrait. Parce qu’une chose est sûre, Jean-Luc Mélenchon, en 2017, avait pris des voix au FN, il avait fait reculer Marine Le Pen. Pourquoi ? Parce qu’il avait capté une part de la colère populaire. En attaquant l’Union européenne, le libre-échange, le pouvoir des multinationales, il avait offert à tous ceux qui ne se reconnaissent pas dans l’histoire et les militants originels du FN une autre voie pour renverser la table.

Il y a aujourd’hui les ambiguïtés vis-à-vis de l’islamisme, la complaisance vis-à-vis de la violence… En fait, Jean-Luc Mélenchon est prisonnier de ses gauchistes, ceux qui sont venus du NPA, qui organisent des événements en non-mixité pour les racisés… Et pour ne pas les perdre, il s’aliène tous ces perdants de la mondialisation, artisans, indépendants, paysans, qui auraient pu, eux, réaliser une véritable convergence.

L'info en continu
18H
17H
16H
15H
14H
13H
12H
11H
10H
Revenir
au direct

À Suivre
/