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Medef : Pierre Gattaz encourage le gouvernement Macron et avertit l’Union européenne

Par Benjamin Jeanjean

En déplacement à Bruxelles, le président du Medef Pierre Gattaz a évoqué le projet gouvernemental de réforme du code du travail, ainsi que l’avenir de l’Union européenne.

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Alors que le gouvernement Philippe vient de développer sa feuille de route pour la grande réforme du code du travail qu’il entend mettre en place dès le début du quinquennat, le projet a été globalement soutenu ce mercredi par Pierre Gattaz, président du Medef. Malgré une feuille de route "pas très détaillée" selon lui, Pierre Gattaz assure que "la stratégie du gouvernement", qui a prévu une cinquantaine de réunions avec les partenaires sociaux, est "très intéressante parce qu'elle donne le temps à la discussion", selon des propos tenus lors d’une rencontre avec la presse à Bruxelles.

"Le droit du travail français est délirant, on perd un temps fou dessus"

"Le droit du travail français est devenu tellement compliqué, complexe, délirant qu'on perd un temps fou dessus", a-t-il ajouté avant de prodiguer quelques conseils à Emmanuel Macron. "Il a une ouverture extraordinaire, attendue dans le monde entier. Il ne faut pas la gâcher. (…) J'ai dit à l'équipe de Macron : "si vous faites des réformes, pas besoin d'en faire cinquante. Vous en faites trois et vous les marketez dans le monde entier pour que les gars de Philips, les gars de Siemens, les gars de Lego (...) se disent 'Tiens, il se passe quelque chose en France'"", a-t-il préconisé.

"Si on ne change pas l’Europe, on risque d’avoir d’autres Brexit"

Mais le président du Medef ne s’est pas contenté de commenter l’actualité française puisqu’il a également lancé un avertissement à l’Union européenne. "Si on ne change pas l'Europe, si on ne la rend pas plus attractive, plus visible, plus simple, plus attrayante, on risque d'avoir d'autres Brexit. (…) Il n'y a pas de vision européenne. Je ne la vois pas. Il n'y a pas de fierté européenne. Est-ce que je suis fier d'être européen ? Je ne sais pas... Oui, un peu. (…) Cette histoire de fierté est fondamentale. Il faut être fier de son pays, il faut être fier d'être européen", a-t-il assuré.

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