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La proposition d'un député LREM pour supprimer le quotient familial fait polémique

Supprimer le quotient familial : la proposition d’un député la République en Marche provoque une levée de boucliers, notamment à droite. Quel est concrètement le projet de Guillaume Chiche, le député qui a déclenché la polémique ?

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Précisons tout d’abord que la proposition de Guillaume Chiche n’a pas été lancée en l’air, mais figure noir sur blanc dans un rapport parlementaire qui sera rendu public tout à l’heure. Mais, caractéristique de ce rapport, il devait être cosigné par un autre député, Gilles Lurton, des Républicains. Problème : il a fait savoir qu’il se désolidarisait totalement de ce rapport.

Alors que propose Guillaume Chiche ? Tout simplement de faire disparaître le quotient familial, en le fusionnant avec les allocations familiales. L’idée du député LREM, c’est de redistribuer le crédit d’impôt sur le revenu que le quotient familial accorde aux familles. Crédit d’impôt qui est accordé dès le premier enfant contrairement à ce que l’on peut entendre ou lire ça ou là. Mais, ce crédit ne concerne qu’un foyer fiscal sur deux, puisque seul un foyer fiscal français sur deux paye des impôts.

Que deviendrait alors ce crédit d’impôt s’il est supprimé et d’ailleurs, de combien parle-t-on ?

On parle de 12 milliards d’euros. 12 milliards qui seraient transformés en allocations familiales. Et, c’est ça la nouveauté, des allocations familiales qui seraient versées dès le premier enfant alors qu’aujourd’hui, les allocations ne sont versées qu’aux familles avec deux enfants ou plus.

Le problème, c’est que les allocations familiales, depuis François Hollande, sont versées sous conditions de ressources. À partir d’un certain revenu, elles sont divisées par deux, ou par quatre, ou carrément supprimées. Alors qu’à l’inverse, le quotient familial, lui, réduit les impôts de ceux qui en payent et ont des enfants.

Une telle réforme ferait donc des gagnants, c’est vrai, notamment tous ceux qui ont un seul enfant et ne touchent pas d’allocations aujourd’hui. Mais il ferait aussi des perdants, et parfois, de gros perdants dans la classe moyenne. des familles qui pourraient perdre plusieurs milliers d’euros de réduction d’impôts par an. Agnès Buzyn, la ministre de la Santé, qui joue un peu le rôle de ministre de la famille, a déclaré qu’il n ‘était pas question pour l’instant de supprimer le quotient familial, mais comme vous le savez, les idées de ce genre sont rarement lancées dans l’arène sans raison. Il y a évidemment une réforme de la politique familiale dans l’air.

Écoutez la chronique de Jean-Baptiste Giraud dans le Grand Matin Sud Radio, présenté par Patrick Roger et Sophie Gaillard

 

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