C’est l’inquiétude dans les boulangeries, qui risquent de devoir fermer du fait de la hausse du prix de l’énergie.
Boulangeries : des factures multipliées par dix
"Nous avons un bouclier tarifaire qui bloque un peu le coût de l’énergie, explique Dominique Anract, président de la Confédération nationale de la boulangerie-pâtisserie française. Les prix sur le marché de gros sont sept à huit fois plus importants que l’année dernière. C’est encore couvert, mais en fin d’année, avec des factures multipliées par dix, passant de 35.000 à 400.000 euros, certains ne vont pas tenir."
"Sauf à avoir une augmentation incroyable de 40% du prix de la baguette… Certains boulangers parlent de ne plus cuire l’après-midi, avec des fours un peu obsolètes. L’aide à la décarbonation s’était arrêtée au mois de juin dernier, il va falloir la remette en place." En effet, les fours coûtent très cher. "Tout ce qui passe dans une boulangerie est cuit. L’énergie représente 60 à 70% des coûts. Le reste, c’est le froid et l’éclairage", détaille Dominique Anract, président de la Confédération nationale de la boulangerie-pâtisserie française.
📣 Les boulangers inquiets en vue de l’augmentation des prix de l’#énergie
🗣Dominique Anract (@cnbpf) : "En fin d’année, les factures énergétiques pourraient être multipliées par 10. Chez moi, on pourrait passer de 35 000 à 400 000 euros. Les entreprises ne pourront pas tenir" pic.twitter.com/qTg6Byv9NV
— Sud Radio (@SudRadio) September 13, 2022
Un prix de la baguette en hausse chaque semaine
"Nous voyons le ministre de tutelle très bientôt pour avoir un bouclier tarifaire qui puisse continuer, explique-t-il. La deuxième chose est de pouvoir reporter ces aides à la décarbonation, pour changer les fours, notamment pour ceux qui ont des fours à fioul ou à gaz. Les fours électriques sont plus modulables. Ainsi, les petites entreprises de province pourraient avoir des fours plus propres."
Certains boulangers pourraient-ils fermer leurs portes cet hiver ? "C’est vraiment la question, après la hausse du coût des matières premières. Maintenant, c’est une très grosse inquiétude. Après le Covid, nous avons eu cette crise des matières premières, avec le beurre à +70%, le blé quatre à cinq fois plus cher. Là, l’énergie est le coup de massue qui arrive, avec un poste aussi important que les salaires dans les boulangeries. La baguette a pris 23 centimes en vingt ans. C’était raisonnable. Là, on n'arrive pas à imaginer que le prix de la baguette puisse changer chaque mois !"
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