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Alerte, le prix du chocolat explose !

Par Jean Baptiste Giraud

Avec un prix de la fève de cacao ayant augmenté de plus de 210%, celui du chocolat va aussi être à la hausse pour les fêtes.

chocolat
Un stand de chocolat à la soirée d'ouverture du salon du chocolat à Paris, le 29 octobre 2024 (Stéphane de Sakutin - AFP/Archives)

Son prix a augmenté de 10% en un an. Le prix du chocolat sera-t-il en forte hausse pour les fêtes de fin d’année ?

Chocolat : une fève de cacao en hausse de 210%

"Il est en augmentation car en 18 mois, le prix de la fève de cacao a augmenté de plus de 210%, explique Thierry Lalet, président de la confédération des Chocolatiers et Confiseurs de France. Forcément, cela a eu un impact, avec en sus l’augmentation du sucre, les taxes d’emballage depuis le 1er janvier 2024. Ajoutez à cela le coût de l’énergie, et cela a un impact sur le prix du chocolat, une fois les fèves transformées."

"Le prix a augmenté avant Noël, car on produit bien avant. La moyenne est entre 5 et 9% d’augmentation depuis le 1er septembre. Côte d’Ivoire et Ghana sont les deux principaux producteurs au monde. Ils ont hélas eu une mauvaise récolte en 2023, liée aux conditions climatiques, dont le phénomène El Nino. Des cacaoculteurs vieillissants ne sont pas remplacés."

Des pays émergents pour produire

"Tous ces différents facteurs sont arrivés en même temps sur la récolte 2023, décrypte Thierry Lalet, quatrième génération de chocolatiers de la maison Saunion à Bordeaux Au niveau mondial, la demande elle-même ne s’est pas réduite. Cela fait un système d’entonnoir : de la demande, et pas de fève. C’est une matière première échangée en bourse. Il y a des gens dont c’est le métier de spéculer. On arrive à des augmentations de cours hors norme. Du jamais vu depuis que la fève de cacao est cotée." Chaque Français consomme en moyenne 7 kg de chocolat par an. Une consommation à peu près stable, bien que l’offre se soit développée, notamment en tablettes.

La production de cacao s’étend-elle ? "Hélas non, car on ne peut en produire que sur la ceinture équatoriale. On n’en est pas encore à faire du cacao dans le sud de la France ou le Bordelais ! Mais cette crise a permis à d’autres pays d’Afrique ou d’Amérique du sud de voir qu’il y avait un intérêt à cela. De jeunes cacaoculteurs reviennent dans les plantations, se réinstallent. On voit aussi des pays émergents comme le Cameroun, le Togo ou la Colombie. Mais il va falloir attendre cinq ans pour que les productions donnent."

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