Reportage Sud Radio de Christine Bouillot
2800 spectateurs, pas davantage, au lieu des 20.000 par concert en temps normal. Tous devront rester assis, explique Virginie Choquart, directrice des Musiques à la mairie de Toulouse:
"Quand j'arrive à Rio Loco, je vais avoir le contrôle de mon billet, je vais avoir certainement aussi le contrôle du pass sanitaire, et ensuite je serais accompagné par l'équipe de médiation qui va m'installer sur la chaise ou les gradins. Ensuite, une fois que j'ai ma chaise, j'y reste... Je pourrais aller aux toilettes évidemment, mais il faudra que je revienne à mon siège... C'est vraiment l'idée."
Si le pass sanitaire n’est pas encore officiellement en place, les organisateurs de Rio Loco à Toulouse s’attendent à devoir encore s’adapter. Il a déjà fallu adapter la programmation afin de permettre à tous les artistes (provenant d’Afrique essentiellement) d’arriver à temps en France dans les règles sanitaires. "Il fallait que les artistes soient présents en amont du festival, voire sept jours avant, donc c'est toutes ces contraintes qu'on a remis en place, indique Hervé Bordier le directeur artistique de Rio Locco. "Le bouclage de la programmation a vraiment eu lieu jeudi soir !"
"Une forme de sécurité pour les festivaliers"
Beaucoup de contraintes, moins de spectateurs, et des recettes revues à la baisse. Mais tant pis, car la culture doit reprendre, insiste Francis Grass adjoint au maire de Toulouse en charge de la Culture, qui évoque des conditions "hors-normes" pour la réalisation d'un tel festival: "Il faudra que les gens soient disciplinés, fait-il valoir, c'est pas le même festival que d'habitude, mais c'est le festival quand-même." Cette 26e édition accueillera 19.000 spectateurs, au lieu des 65.000 pour l'édition 2019.
"C'est une forme de sécurité aussi pour les festivaliers: j'arrive dans une enceinte où il y a eu un pré-contrôle sanitaire. Je me sens aussi peut-être plus en sécurité, et je vais être plus incité à reprendre une vie culturelle, alors que je pouvais me poser pas mal de questions sur le cadre dans lequel j'allais pouvoir écouter de la musique. Certes, on est dans des cadres moins fluides que d'habitude, mais tout un chacun est en mesure de faire la part des choses." - Virginie Choquart, directrice des musiques à la ville de Toulouse