La description la plus sensuelle et imagée est sans doute celle que fait Anaïs NIN dans son recueil de nouvelles « Vénus Erotica », voilà déjà une belle entrée en matière pour les femmes qui voudraient s’en inspirer. Je vous en propose juste un extrait pour vous mettre l’eau à la bouche :
« Son comportement était celui d’une femme qui désire souligner les courbes de son corps parfait. (...) Elle avait une façon à elle de se secouer, comme pour relâcher ses muscles, à la manière d’un chat au moment de bondir. »
Ces deux phrases soulignent deux points essentiels pour réaliser un strip-tease : souligner son corps, et donc en être fière, bouger de manière féline, c’est-à-dire avec des gestes lents et sensuels.
Strip-tease, mode d’emploi
Dans un premier temps, je conseille toujours aux femmes de s’entraîner seules, sur une musique qui les porte et d’éviter de le faire face à un miroir car ce serait un juge sans doute trop sévère. Le strip-tease se vit de l’intérieur.
Ensuite, il suffit de se rappeler quelques clés :
- Cultiver le suspense et l’attente. Plus c’est long, plus c’est bon.
- Caresser son corps. D’abord les zones neutres comme les épaules ou les jambes puis les zones érogènes, comme les seins ou les fesses.
- Capter le regard de l’autre avec insolence.
- Jeter certains vêtements comme le gant ou la culotte sur la personne spectatrice. Avant de vous jeter totalement nue dans ses bras.
Aujourd'hui on parle parfois de strip-tease thérapeutique, les cours de burlesque aussi se démocratisent. Les deux peuvent être envisagés comme des façons de célébrer ou de (re)découvrir son pouvoir féminin pour des femmes qui auraient besoin de faire la paix avec leur corps.
Vous l'aurez compris, le strip-tease n'a pas que pour but d'attiser le désir de l'autre mais c'est aussi une manière de se reconquérir soi-même.
Brigitte Lahaie