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Police : Agnès Naudin dénonce les mécanismes de la terreur

L’omerta et la terreur dans la police. Agnès Naudin, capitaine de police, était l’invitée de Jean-Marie Bordry sur Sud Radio le 9 janvier 2023 dans "Bercoff dans tous ses états".

Agnès Naudin
Agnès Naudin, invitée de Jean-Marie Bordry dans "Bercoff dans tous ses états” sur Sud Radio

Le caporalisme, la loi de l’omerta, le silence comme chape de plomb. L’univers de la police que dépeint Agnès Naudin dans son dernier livre, Police : la loi de l’omerta, aux éditions du Cherche Midi, semble bien sombre. Retour sur Sud Radio sur les zones d’ombre de la police nationale.

Police : un univers de terreur

"Nous avons choisi, à travers des témoignages, de mettre en lumière ce qui ne fonctionne pas. Cela ne veut pas dire que rien ne fonctionne et que c’est la terreur partout. Cela veut simplement dire que lorsque des infractions sont commises par des fonctionnaires, ce qui est le cas, ceux qui osent dénoncer sont écrasés", explique Agnès Naudin, capitaine de police, sur Sud Radio. "Tout l’enjeu de ce livre, c’est de démontrer quels sont les outils, les leviers qu’on met en place de manière systématique pour faire taire ceux qui essaient de faire stopper les injustices", ajoute-t-elle.

Agnès Naudin rappelle qu’elle n’a pas de noms à donner, d’où le "on". "C’est quelque chose de très diffus. Ce sont les fonctionnaires généralement de la haute administration. Le "on", c’est l’administration, mais ce sont aussi des outils qu’elle met en place", lance-t-elle. Précisant que "les instances qui sont censées faire leur boulot ne le font pas, et cela même à partir du moment où il y a des preuves qui sont évidentes". Un comble pour la police...

L’omerta dans la gestion des carrières

Cette omerta s’étend jusqu’au système de la gestion des carrières dans la police. En théorie, pour obtenir une promotion, un avancement de grade, "soit il y a des examens, soit cela se fait par l’ancienneté. Mais pour cela, il faut avoir de bonnes notes. Pour avoir de bonnes notes, il faut bien s’entendre avec son N+1. C’est toujours celui qui est au-dessus qui note. Si demain, on change cela, et qu’on permet à un officier d’être noté par son supérieur, et par ses subalternes, forcément, les comportements changeront", explique Agnès Naudin.

En résumé, dans la police, si l’on s’entend mal avec son supérieur, on n’obtiendra jamais d’avancement. D’autant plus que la gestion des primes se passe de la même manière. Pareil pour les mutations. Dans un tel système, les garde-fous devraient être les syndicats. Pas dans la police. "Je pense que depuis un certain temps, une trentaine d’années, les syndicats ont été divisés. C’est politique", lance-t-elle. Diviser pour mieux régner. Rien de nouveau en somme…

Cliquez ici pour écouter l’invité d’André Bercoff dans son intégralité en podcast.

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