Les députés européens ont acté la fin du permis à vie. Pour en parler, Alexandra Legendre, porte-parole de la Ligue de Défense des Conducteurs, était au micro de Sud Radio ce mardi 28 octobre 2025.
"Il reste encore beaucoup de questions"
La France a trois ans pour transposer cette directive européenne. Que dit exactement le texte ?
"C'est souvent le cas avec les directives et les lois : vous avez tout et son contraire dans une même phrase. L'Europe acte l'obligation d'une visite médicale, tout en proposant aux États membres une alternative. Quelle alternative ? On ne le sait pas encore. On imagine une auto-évaluation, par exemple. Mais il reste encore beaucoup de questions."
Comment va-t-on faire confiance à ces auto-évaluations, en sachant que personne n'a envie de se déclarer inapte à la conduite ?
"En effet, c'est un sujet. Parce que si on fait cette déclaration sur l'honneur, et le lendemain on a un accident, on ne sait pas comment l'assureur va réagir."
"Le côté forcé n'a jamais montré son efficacité"
La fin du permis à vie, est-ce une fausse bonne idée ?
"C'est une complication administrative dont on aurait pu se passer. La question qui se pose, c'est : ce renouvellement du document, assujette-t-il à une visite médicale ? C'est tout le problème."
Pourquoi une visite médicale obligatoire nous pose problème ?
"Quand on doit faire cela à 35 ans, il n'y a pas de problème. Mais quand l'âge avance et qu'on sent qu'on pourrait [se faire déclarer inapte à la conduite], ça donne beaucoup d'angoisse aux gens qui n'ont pas d'alternative, qui ont besoin de leur voiture au quotidien pour aller travailler ou aller voir un médecin. C'est un vrai problème."
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