Retranscription des premières minutes :
- La Caisse d'épargne Île-de-France, fière de soutenir toutes les femmes, vous présente Sud Radio, Parlons Femmes, Judith Belair.
- Bonjour à toutes et à tous, bienvenue dans Parlons Femmes sur Sud Radio, l'émission qui explore le leadership, l'égalité et les nouvelles voies du féminisme d'aujourd'hui.
- A mes côtés pour vous, Cornelia Fidensen, qui est chef du département RH de la filière numérique de l'État, cofondatrice et vice-présidente de l'association Elle Impact.
- Et puis Cornelia, vous êtes aussi auteure du livre Résilience et leadership sans blabla, les leaders racontent, c'est sorti chez GDH, JDH édition.
- Bienvenue Cornelia.
- Merci, bonjour Judith.
- Sud Radio, Parlons Femmes, Judith Belair.
- Alors quand on parle vrai, on parle femme, on l'a bien compris, puis il y a les questions qui vont avec Cornelia.
- Est-ce qu'il y a une femme contemporaine, donc pas morte, qui vous inspire vraiment aujourd'hui ? Alors c'est très nouveau que je dise ça, c'est ma mère.
- D'accord.
- Ma mère qui fêtait cet été ses 80 ans, et qui plus elle vieillit et plus qu'elle a aussi des soucis de santé, notamment physique, un petit peu aussi déjà les oublie, mais plus je trouve qu'elle reste extrêmement fidèle à ses fondamentaux.
- C'est-à-dire quelqu'un qui n'a pas eu une vie toujours facile, qui n'a pas eu beaucoup de chance, ni en amour, ni en carrière.
- Elle n'a pas fait de carrière, elle n'a pas fait des grandes études, mais qui a toujours été...
- Elle n'a pas fait d'une extraordinaire ouverture au monde, d'un amour absolument fou pour ce qu'elle était et ce qui l'entourait, donc qui nous a fait, malgré les difficultés dans la famille, elle nous a fait vivre une enfance de dingue.
- Dans notre quartier, tous mes camarades de classe l'appelaient Mouti, donc comme Angela Merkel, donc c'était...
- Vous êtes franco-allemande.
- Oui, voilà, donc c'était vraiment la maman aussi de plein d'autres.
- Il y avait tout le temps des jeunes qui étaient hébergés chez nous, parfois pendant des années, de façon plus ou moins officielle.
- Et en plus, donc nous on était quatre frères et sœurs, et en plus on a grandi aussi grâce à elle, parce que ce n'était pas évident avec notre frère handicapé, et je crois que ça nous a énormément enrichis.
- Et en plus, voilà, si je suis là aujourd'hui aussi où j'en suis, c'est aussi un peu grâce à elle, parce qu'elle nous a toujours poussé à tout essayer dans la vie et à rester fidèles à nos valeurs.
- Sans être trop...
- Elle est merveilleuse.
- Elle est merveilleuse, votre maman.
- Une carriériste, voilà.
- Elle est merveilleuse.
- Oui, elle est merveilleuse, oui.
- Est-ce qu'il y a un moment dans votre parcours, Cornélia, où vous vous êtes dit, là je prends ma place, qu'ils le veuillent ou pas, quoi ? Je pense, oui, très tôt aussi, c'est lié aussi à cette enfance que j'ai eue, avec mon frère handicapé, notamment.
- On peut vous demander quel est son handicap ? Alors, il a un handicap très rare.
- On a eu le diagnostic, il avait 26 ans, donc c'est le deuxième de la fratrie.
- Moi, je suis la petite dernière.
- Il a le syndrome de Williams-Bohren, qui est connu que depuis...
- Quelques décennies.
- Donc, je découvre encore aujourd'hui des choses là-dessus.
- Donc, il a grandi avec nous sans qu'on sache ce qu'il avait.
- Mais c'est quand même...
- En plus, lui, il l'a fait de façon assez forte.
- C'est-à-dire, il ne peut pratiquement rien faire tout seul.
- Il peut parler, aimer les gens autour de lui.
- Il peut manger, c'est pour ça qu'il est toujours très, très rond.
- Il est pris en charge, maintenant, votre frère ? Il a toujours été pris en charge.
- Il était dans des écoles spécialisées, mais il a grandi avec nous.
- Et aujourd'hui, il est en institution.
- Ma mère s'en occupe encore beaucoup.
- Et nous, ça nous a appris très tôt la différence, qui faisait partie de la vie.
- Et ça m'a appris aussi à défendre des valeurs.
- Donc, moi, il m'est arrivé de taper très fort des petits copains qui l'insultaient alors qu'il n'était même pas là, pour le principe.
- Est-ce qu'il y a un compliment adressé aux femmes qui vous exaspère totalement ? Un...
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