Retranscription des premières minutes :
- La Caisse d'épargne Île-de-France, fière de soutenir toutes les femmes, vous présente Sud Radio, Parlons Femmes, Judith Belair.
- Bienvenue chers amis dans Parlons Femmes, c'est la voie vers l'universalisme du féminisme pour tous.
- Le féminisme autrement, vous avez compris, c'est Parlons Femmes.
- C'est une voie libre et une plume sans concession.
- Sophie Chauveau est romancière, biographe des grands peintres et chroniqueuse de son époque.
- Sophie, vous publiez J'ai adoré mourir, c'est aux éditions Télémac.
- Et vous y affirmez, une fois n'est pas coutume d'ailleurs, que la mort, loin d'être un effroi, peut devenir une voie d'apaisement et de lumière aussi.
- Oui, et puis la possibilité de vivre plus intensément.
- On va en parler justement.
- Allez, bienvenue dans Parlons Femmes, Sophie Chauveau.
- Sud Radio, Parlons Femmes, Judith Belair.
- Alors, Parlons Vraies, c'est Parlons Femmes sur Sud Radio.
- Du coup, il y a les questions qui vont avec, Sophie.
- Je vais commencer par vous demander une femme contemporaine qui vous inspire vraiment.
- Pas morte, donc ? Non, pas morte.
- Sinon, je vous en prie.
- On a entendu Simone de Beauvoir, Simone Veil et tout ça, on le sait.
- Marceline, enfin.
- Oui, voilà.
- Toutes vos connaissances ? Je vais répondre Liliane Candel.
- Alors, qui est-elle et pourquoi ? Liliane Candel, c'est sans doute la figure majeure du MLF historique.
- C'est la survivante de toute notre histoire.
- Parce que vous, vous étiez dans le MLF.
- Oui, je suis le bébé des historiques.
- D'accord.
- J'étais la petite jeune, elles avaient toutes 20 ans, 68, moi 15.
- Donc, ça change énormément.
- Enormément.
- À cet âge-là, oui.
- Oh là là, terrible.
- Et voilà.
- Et Liliane est une mémoire, mais une mémoire hallucinante.
- Parce qu'elle n'est pas très jeune, mais elle se souvient absolument de tout.
- Et c'est fascinant.
- Vous faites des plongées avec elle.
- Ah ouais.
- Ouais.
- C'est la soirée d'hier, je suis arrivé de Gare de Lyon, elle est venue me chercher en voiture.
- C'est encore la dernière.
- C'est vraiment le dernier dinosaure avant l'autoroute.
- Elle conduit dans Paris.
- Bon, c'est hallucinant.
- Évidemment, un diesel aussi.
- Non, je ne crois pas.
- Je n'en sais rien, je ne vais pas vérifier.
- Mais vraiment, c'est quelqu'un qui a toute la mémoire du féminisme qui s'est fondé avec elle.
- Pas mal.
- Est-ce que vous trouvez, alors ce n'est pas une question commune à l'émission, mais bon, est-ce que vous trouvez que le féminisme d'aujourd'hui a pris leçon, ou en tout cas, que le féminisme d'avant a transmis les valeurs nécessaires à l'avancement des droits des femmes ? Moi, je me dis qu'on a raté une marche, on n'a pas transmis.
- Et je dis encore une fois, à part Caroline Forest et Fiamme Ettavener, il n'y a pas dans la jeune génération de femmes que je ne trouve pas dans les néo-féministes qui ne soient pas des néo-connasses.
- Parlons vrai sur Sud Radio.
- Vous me l'avez demandé, hein ? J'adore.
- Ça fera un bon extrait.
- Alors, à un moment de votre parcours, Sophie Chevaux, vous vous êtes dit, là, je prends ma place, qu'on le veuille ou non.
- Il y en a un en particulier qui revient à l'esprit ? Non.
- Non.
- Je ne me suis jamais posé le problème.
- Vous avez avancé.
- Je me suis posé le problème de ma place.
- Le problème, c'était, il fallait libérer l'avortement, il fallait libérer, il fallait criminaliser le viol, il fallait...
- Je veux dire, battu, violé, avorté, il y en a marre, quoi.
- C'est fini, maintenant, on agit.
- Et le mouvement des femmes s'est constitué comme un mouvement de mœurs.
- C'est le seul mouvement qui s'est constitué sur les mœurs.
- C'est quand même pas inintéressant.
- C'est vrai.
- On n'en parle jamais, hein ? On ne le dit pas.
- Mais on a libéré quelque chose de la société.
- Et je me souviens, quand on préparait, je ne sais pas où, le 40e ou le 50e anniversaire de 68, il n'y avait que des mecs.
- Qui discutaient, qu'est-ce que 68, il n'y en a rien.
- Puis Julie, dans cette espèce de fausse naïveté qu'il caractérise, a dit, quand même, ça a donné le mouvement des femmes.
- C'est la seule chose qui a retenu.
- C'est fou, non ? Et là, on a dit,...
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