Retranscription des premières minutes :
- Sud Radio, le grand matin week-end, 7h-10h, Jean-Marie Bordry.
- Allez, vous écoutez Sud Radio, il est 7h14, précisément ça s'est passé hier à Évian-les-Bains, un rodéo urbain au terme duquel un pompier est blessé.
- Le chauffard qui menait ce rodéo est revenu en arrière et a craché sur l'autre pompier qui s'occupait de son camarade blessé.
- Le pronostic vital manifestement est engagé pour celui qui a été percuté.
- Bonjour Eric Brocardi.
- Bonjour.
- Bienvenue sur Sud Radio, vous êtes porte-parole de la Fédération Nationale des Sapeurs-Pompiers.
- Comment va votre collègue d'abord ? Son état n'est toujours pas encore rassurant puisqu'il est toujours entre la vie et la mort.
- On sait de quoi il souffre ? Un gros trauma effectivement crânien, on a aussi une inquiétude concernant sa cage thoracique.
- À ce jour, toutes les lésions sont vraiment assez profondes et assez dramatiques.
- Pour l'instant.
- Son état ne permet pas de porter des réponses très favorables ni bénéfiques.
- Ni même optimistes malheureusement.
- Ça s'est passé hier à Évian-les-Bains, en Haute-Savoie.
- Il tentait d'intervenir, votre collègue, lors d'un rodéo urbain.
- Est-ce que vous avez des premiers éléments sur ce qui s'est passé ? On commence à avoir à peu près la chronologie des faits ou pas ? Oui, la chronologie des faits, nous commençons à l'avoir effectivement.
- C'est-à-dire que pendant cette nuit, très tôt le matin, des gens s'amusaient avec leurs voitures dans un quartier qui est, on va dire, d'habitude empreinte de quiétude.
- Et donc ce soir-là, enfin cette matinée-là, des jeunes avec leurs voitures s'amusaient.
- Effectivement, dans le quartier, on retrouve un collège, on retrouve une école, on retrouve un EHPAD.
- Et donc une caserne de proximité de sapeurs-pompiers, une caserne de première intervention pour le secteur des viands à l'Ébain.
- Et visiblement, assez dérangé par ce brûlard, les sapeurs-pompiers ont fait, chacun comme chaque concitoyen qui pourrait descendre dans la rue, demander simplement aux gens de se calmer ou d'aller faire du bruit ailleurs, sans une once de violence ou quoi que ce soit dans les mots.
- Donc il n'y a même plus d'altercation, c'est une explication.
- Ils ont fait ce qu'un voisin aurait fait en disant « il y en a qui dorment ».
- C'est ce que vous, vous auriez fait lorsqu'à un moment donné, vous avez tapé à la porte de votre voisin parce qu'il fait un peu du tapage nocturne et qu'il vous dit « est-ce que vous pouvez baisser un petit peu la musique ? » Donc là, c'est exactement la même chose.
- Même chose avec derrière, malheureusement, quelque chose qui déclenche une incompréhension.
- C'est-à-dire qu'au moment où les sapeurs-pompiers voyant qu'il n'y avait aucun moyen de communication et de compréhension de la part...
- En gros, les jeunes ne voulaient pas céder et ont continué.
- Ils ont dû les insulter, on le suppose. Qu'est-ce qui s'est passé ensuite ? Écoutez, ça c'est vos suppositions.
- Moi, le fait que vous l'avez demandé, c'est qu'au moment où les sapeurs-pompiers voyant que la communication, n'était pas possible, ils sont tout simplement rentrés dans la caserne.
- Et puis, à ce moment-là, quand ils avaient le dos tourné, la voiture a foncé sur les sapeurs-pompiers et en baissant un très, très grièvement avec un pronostic vital toujours engagé.
- Et sachant que l'histoire ne s'en arrête pas là, c'est déjà assez ubuesque, la voiture fait effectivement demi-tour, passe à côté du sapeur-pompier qui était allongé au sol avec ses collègues qui étaient en train justement de l'aider, de lui porter les premiers soins et de commencer à appeler les collègues en renfort pour venir le secourir.
- La personne baisse la vitre, ils lui cravent dessus.
- Donc voilà, on est passé à un stade totalement, on va dire, complètement...
- Je n'arrive même pas à qualifier cela.
- C'est d'un niveau d'une extrême inconscience, bêtise, tout ce que l'on peut retrouver, qui aujourd'hui, c'est une partie des gens qui n'ont pas leur place sur Terre.
- Est-ce qu'on peut parler de tentative de meurtre ? Écoutez, à partir du moment où vous avez une arme qui s'appelle une voiture, à partir du moment où vous avez l'intention manifeste de vouloir foncer contre quelqu'un, qu'est-ce qu'il vous faut de plus ? C'est ça, manifestement.
- Et...
Transcription générée par IA