Retranscription des premières minutes :
- Sud Radio, les vraies voix qui font bouger la France, 19h-20h, les vraies voix responsables.
- Les vraies voix responsables, ce soir, émission exceptionnelle sur le plus grand procès de pédocriminalité, vous le savez.
- En tout cas, vous en avez largement entendu parler, le square neck, ce procès d'assise avec l'une des victimes.
- En tout cas, encore merci d'être avec nous ce soir, Céline Meuto, partie civile dans ce procès d'assise.
- Son avocate, maître Lise Borne, merci aussi d'être avec nous, qui plaidera après-demain.
- Et Martine Brousse, présidente et cofondatrice de l'association de la voix de l'enfant.
- Pour tous ceux qui n'ont pas forcément suivi le procès depuis le début, on sait que l'affaire commence aux alentours de 2004.
- 2004, où il est, où en tout cas ce chirurgien commence à avoir des problèmes avec la justice.
- Et d'ailleurs se pose la question de se dire, quand on retrace le parcours, de cet homme, de se dire comment tout ça a été possible.
- Oui, alors effectivement, son parcours commence réellement au niveau judiciaire en 2004, puisqu'il a été condamné en 2005 pour détention de clichés et de vidéos pédopornographiques.
- Ce qui est quand même très choquant, c'est qu'il a été condamné à 4 mois avec sursis et pas d'injonction de soins.
- Donc je crois que toute la problématique...
- Tout commence là, en tout cas dans ce parcours judiciaire, qui fait qu'à un moment donné, il s'est dit je vais pouvoir de toutes les façons agir en toute impunité, puisque malgré la gravité des faits qui me sont reprochés, parce qu'il ne faut quand même pas mettre de côté le fait de pouvoir être spectateur de clichés ou de vidéos pédopornographiques.
- On se dit que certes, on a affaire à du virtuel, mais enfin, vous avez un spectateur...
- Et qui l'a acheté avec ses caches bleues.
- Oui, oui, tout à fait.
- Mais j'ai envie de vous dire, ou qui le télécharge gratuitement, le problème n'est même pas là.
- C'est-à-dire qu'en fait, on se retrouve avec un spectateur, et à l'autre bout, vous avez des vrais enfants qui sont réellement violés.
- Vous avez une vraie mise en scène avec des viols, avec des agressions sexuelles.
- Et vous avez une entreprise criminelle autour de ces enfants, qui fait que si on n'avait pas ces spectateurs, la réalité est qu'effectivement, on n'aurait pas toute cette mise en scène possible.
- Donc c'est très grave. C'est très très grave, en fait.
- Mais Maître Lisbonne vous a dit, la peine est vraiment très faible, 4 mois, je suis d'accord.
- Ridicule.
- Ridicule, mais est-ce que quelque part, le fait qu'il soit...
- Le fait qu'il soit chirurgien n'est pas joué pour avoir une peine un peu moins forte qu'aurait pris, par exemple, un plombier ? Mais c'est surtout beaucoup plus grave.
- Le fait qu'il soit chirurgien...
- Non mais je suis bien d'accord.
- Oui, oui, non mais...
- Mais est-ce que quelque part, en général, on dit...
- Vous voulez dire, le fait qu'il soit notable...
- Ou anotable, voilà, si vous préférez.
- Le fait qu'un bon an mal an, il est censé participer, entre guillemets, à la société, du fait qu'il soit une des enfants...
- Ce serait de sa position.
- Non mais, en fait, c'est encore plus choquant.
- C'est justement ce qui aurait dû alerter les juridictions et la juridiction.
- C'est se dire que vous avez quand même un chirurgien, en tout cas qu'on appelle chirurgien.
- Clairement, c'est un pédophile avec un bistouri.
- Vous avez un chirurgien qui ne voit pas, d'ailleurs, des patients, mais qui voit des proies.
- Et qui visionne tranquillement dans son bureau, dans un hôpital ou une clinique, qui visionne ces horreurs, ces vidéos, ces clichés.
- Et puis ensuite, une fois qu'il les a visionnées, il retourne au bloc opératoire.
- Il a des enfants entre les mains.
- Et on pense qu'il ne va rien se passer.
- On pense qu'il ne va pas y avoir de fantasmes derrière, qu'il ne va pas y avoir toute cette cruauté.
- Ce qui est fou, c'est qu'un de ses collègues psychiatres suspicieux n'a, en tout cas, voulu révéler, qu'il n'a pas été écouté par le corps médical.
- Il n'a pas été écouté par le corps médical ? Entendu, entendu, entendu.
- C'est-à-dire qu'il...
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