Retranscription des premières minutes :
- Brigitte Lay, Sud Radio, le Love Conseil.
- Eh bien Franck Martin, nous allons parler de la peur de la rupture.
- C'est normal d'avoir peur d'une rupture quand on aime, bien sûr, et puis c'est vrai que ça réactive toujours la blessure d'abandon.
- Généralement, lorsqu'on a eu des carences affectives, on fait tout pour éviter les conflits.
- On préfère se soumettre et donc ça provoque des rancœurs, des reproches à celui qui pourtant n'est pas responsable de notre soumission.
- Jusqu'à présent, je pense que vous êtes d'accord.
- Tout à fait.
- Donc derrière la peur de perdre son partenaire, il y a des angoisses qui sont souvent assez archaïques.
- Ça peut être donc la blessure d'abandon, ça peut être la peur du rejet, la peur du vide aussi, de se retrouver seul, ça crée parfois du vide, de ne plus savoir exactement qui on est parce que le fait d'être en couple, ça nous donne une identité pour certaines personnes.
- Donc il est vraiment toujours important de faire un point sur sa sécurité personnelle afin de se rendre compte que c'est un peu comme ça.
- On se rend compte qu'on peut peut-être arriver à survivre malgré une rupture et c'est seulement à ce moment-là qu'on va pouvoir apprendre à vivre cette histoire avec plus de fluidité, sans dépendance excessive.
- Donc c'est vraiment important, je dirais presque pour tous, à un moment donné, de faire un peu le point sur sa peur de la rupture.
- La rupture d'être seul et qui nous confronte à cette blessure que l'on commence à vivre dès le départ de nos vies.
- C'est ça.
- Le regard de l'autre.
- Nous nous construisons sous le regard de l'autre depuis qu'on arrive au monde.
- Et je dirais même qu'on arrive au monde dans un état fétal qui est totalement dépendant et on ne doit notre survie qu'au fait d'être désiré par nos parents.
- Et cette blessure, qui est vraiment la blessure originelle, est entretenue et notamment ressort les trois quarts du temps dans les séparations.
- Les premières séparations, c'est d'un jouet et puis après d'une petite copine et puis effectivement, dans le cadre de la rupture.
- Et on a cette même logique.
- Et d'ailleurs, on peut inviter ceux qui nous écoutent à réfléchir sur comment ils ont vécu la séparation du foyer familial.
- Bien sûr.
- Parce que c'est aussi très révélateur de notre capacité à faire le deuil ou pas.
- Il y a des gens qui ont beaucoup de mal de s'éloigner des parents.
- Bien sûr.
- On est dans cette même logique de vide.
- Et donc du coup, du manque du regard de l'autre parce qu'ici, on a l'impression d'exister par le regard de l'autre.
- Alors oui, bien sûr, mais on est bien plus que le regard de l'autre.
- On est dans une espèce de boucle systémique entre je ne suis pas ce que l'autre me renvoie.
- Et tant que je ne comprends pas que je ne suis pas ce que l'autre me renvoie, mais que je suis tout court avec un grand S, eh bien, on a cette difficulté effectivement à vivre tout type de séparation.
- Et donc de rupture.
- Et le couple, bien sûr.
- .
Transcription générée par IA