Par Cécile de Ménibus et Philippe David
La voix de la ruralité porte-t-elle jusqu'à Paris ?
Des Gilets jaunes en 2018 au mouvement des agriculteurs l’hiver dernier, une rengaine commune dans beaucoup de mobilisations populaires : le sentiment de ne pas être compris, pas entendus, pas écoutés par les décideurs. La France, pays très centralisé, voit souvent ses conflits se cristalliser sur le clivage entre sa capitale et ses autres régions. On en parle tout de suite !
Retranscription des premières minutes du podcast :
- Les Vraies Voix Sud Radio, le coup de projecteur des vraies voix.
- On est là, il y a 150, 200 tracteurs qui arrivent.
- Là, ça va bouger.
- On ne partira pas tant qu'on n'aura pas une réponse forte de l'État.
- J'appelle à tous les artisans à soutenir nos agriculteurs parce que finalement, les difficultés, même si elles ne sont pas les mêmes, on se rejoint dans des problématiques qui sont énormes.
- Aujourd'hui, c'est ici, mais pour moi, la prochaine étape, c'est Paris.
- Il faut les faire trembler.
- On veut moins de contraintes, on veut moins de la merde, on veut qu'on nous laisse travailler, c'est plus possible.
- Et la troisième étape, si Paris, ça ne bouge pas, c'est l'Europe, c'est Bruxelles.
- Et retour sur une frustration qui traverse de nombreux mouvements populaires, des gilets jaunes aux agriculteurs avec un sentiment de ne pas être écoutés par les décideurs.
- Dans une France très centralisée, le fossé entre Paris et les régions continue de se creuser, Philippe.
- Alors parlons vrai, est-ce que notre vieux pays de tradition jacobine écoute nos territoires ruraux ? Est-ce que le millefeuille administratif entre les nombreux pouvoirs locaux et Paris ne pose pas problème ? Et à cette question, la voie de la ruralité porte-t-elle jusqu'à Paris ? Vous dites non à 4.000.
- 91% voulaient réagir. Le 0826, 300, 300.
- Et pour commencer, Sacha Houllier, pour une fois, je vais démarrer par vous, Sacha Houllier, monsieur le député, de dire finalement le fait de ne pas être entendu, pas écouté, pas entendu, les deux vals par Paris.
- Est-ce qu'on entend encore cette petite musique aujourd'hui ? Oui, absolument. C'est assez sévère pour le travail des parlementaires, le sondage que vous avez donné.
- Et en même temps, si je peux me permettre, il y a beaucoup de parlementaires qui portent la voix de leur territoire à Paris.
- Ce qu'on sait, c'est que finalement, il y a beaucoup de dilutions, il y a beaucoup de contraintes qui font que pour les élus, c'est difficile, comme pour les citoyens qui râlent. Beaucoup de contraintes, beaucoup de difficultés à faire changer la loi, les normes, voire les textes qui sont supranationaux comme les textes européens.
- Et pourtant, il y a beaucoup de volonté politique pour tenir compte de tout ce que l'on nous remonte.
- Et je peux vous garantir qu'il n'y a plus d'un élu qui se remonte les manches pour que ça bouge et que ce qu'on entend sur le terrain, ce soit traduit. Souvent, d'ailleurs, c'est assez intéressant, ça m'a valu beaucoup, beaucoup de réprimande.
- On a beaucoup de choses qui nous remontent et puis on dit attention, il va y avoir un problème sur tel point.
- Alors on dit non, non, ça n'existe pas, etc. Et en fait, on est des précurseurs.
- Donc peut-être que les capteurs sont bouchés au niveau de l'État et ce qui fait qu'il faut attendre que le problème soit, le mur soit devant nous, un peu comme le mur de la...
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