Retranscription des premières minutes :
- Le Petit Matin Sud Radio, 5h-7h, Benjamin Gleize.
- Bientôt 6h40, Sud Radio, la vie en vrai, l'inquiétude des éleveurs face à la dermatose nodulaire contagieuse, une maladie virale qui gagne du terrain en France.
- Le premier cas confirmé date de cet été, il avait été détecté en Savoie.
- Aujourd'hui c'est au tour du département du Rhône d'être touché, alors un vaccin existe, mais la vaccination prend du temps. Bonjour Bertrand Molinier.
- Bonjour Benjamin, bonjour à tous, merci de m'accueillir sur votre antenne.
- Merci à vous, surtout d'être avec nous ce matin sur Sud Radio.
- Vous êtes éleveur laitier dans ce département du Rhône, à Chabanières précisément.
- Quel est le climat qui règne aujourd'hui dans ce département-là ? Il y a un climat véritablement de peur, d'inquiétude ? Ah oui, je vous le confirme, on a vraiment un climat anxiogène, on a deux sentiments qui parcourent les éleveurs, on a l'inquiétude déjà, par la peur de l'abattage, c'est l'arrivée pour l'un d'entre nous, pour lequel on a une pensée, mais ça peut arriver aussi à n'importe quel autre.
- Et on commence à avoir une prise de conscience des conséquences économiques qui se dessinent du fait du plan de restriction qui est associé à cette maladie.
- Alors expliquez-nous comment ça fonctionne, c'est quoi la stratégie de l'État qui est mise en place ? Je précise que vous, vous n'avez pas été touché, votre élevage n'a pas été touché.
- Alors nous on n'a pas été touché, on a été cas suspect au mois de juillet, mais la suspicion a été vite levée.
- Donc par les services vétérinaires du département.
- Donc on connaît la procédure, mais on est à 20 km du foyer qui lui a été touché, qui est sur la commune de Saint-Laurent-de-Chamoussé.
- Et donc il y a trois mesures qui ont été mises en place sur le département.
- La première, c'est la plus terrible, c'est l'abattage systématique des troupeaux où survient la maladie, c'est ce qui est arrivé il y a trois semaines en casse-l'orange de Chamounet, à notre collègue.
- La deuxième, c'est l'interdiction de tout mouvement de boucherie, bovins dans un rayon de 50 km.
- Donc là, l'éleveur ne peut ni vendre ni acheter de bovins.
- Tout est bloqué dans ce cas-là.
- Voilà, tout est bloqué, toute la filière est bloquée.
- Donc économiquement, il y a des conséquences terribles pour vous, pour les éleveurs.
- Des conséquences terribles pour les éleveurs, pour toute la filière qui est associée, pour les marchands, les transporteurs, les abattoirs.
- On a vraiment une filière qui est à l'arrêt.
- La semaine dernière, j'étais à l'abattoir de la Talaudière dans la Loire.
- Les gens se tournaient pouces.
- On s'attendait que ça bouge.
- Et pourtant, il y a un vaccin qui existe, je le disais, Bertrand Molinier.
- Cette campagne de vaccination, elle a débuté dans le Rhône.
- Est-ce qu'elle a été lancée avant la détection du premier cas ou ça a été dans la foulée ? Alors, ça a été dans la foulée, parce que c'est une mesure en réaction à la détection du cas dans le département du Rhône.
- Donc c'est une mesure qui a été prise par M. le Préfet et ses équipes le 19 septembre.
- Suite donc au cas positif de Saint-Laurent-de-Chamoussé.
- Alors, la machine s'est mise en œuvre, donc ça ne va pas assez vite pour nous, mais les choses se sont quand même mises immédiatement en route.
- Donc il y a eu une décision de vaccination systématique.
- Il y a quand même 350 000 bovins à vacciner.
- Et au bout de trois semaines, on n'a que 65%, donc ça, c'est le chiffre de la préfecture, des vaches qui ont réussi à être vaccinées dans le département du Rhône.
- Vous, ça a déjà été le cas ou pas ? Vos vaches ont été vaccinées ? Nous, ce n'est pas encore le cas. Ce sera mercredi prochain.
- Et bon, il y a un ras-le-bol, parce que les vétérinaires, il y a un manque de moyens.
- Les vétérinaires sont à bout, on n'en a pas assez.
- C'est-à-dire que ce sont eux qui sont en première ligne.
- Ils font des journées folles,...
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