Retranscription des premières minutes :
- Et ce matin, on prend la direction d'un petit village d'André Loire. Nous sommes à Charnizé avec un producteur de plantes aromatiques et médicinales, Thomas Lemègre-Cloçon.
- Bonjour. Bonjour. Et bienvenue sur Sud Radio. Comment allez-vous déjà ce matin ? Ça va bien. Ça va bien. Il fait frais. Ça nous change.
- Il fait frais. Pas touché par les intempéries de votre côté, ça allait ? Non, mais on aurait bien voulu un peu de pluie, là, parce que ça commence à faire longtemps qu'il fait sec. Donc voilà. Mais on va voir.
- Oui. Un temps sec, forcément, ça a des conséquences sur les cultures, Thomas. Oui, exactement. On arrose, on irrigue gentiment et on surveille surtout pour voir qu'il n'y ait pas de casse, parce que quand il fait 37 degrés, c'est sûr que c'est un peu limite. Bien sûr, avec des plantes aromatiques, médicinales qui sont particulièrement sensibles à cette sécheresse, peut-être plus que d'autres ? Il y en a qui sont sensibles. Typiquement, des plantes qui ont des grandes feuilles. Mais sinon, c'est des plantes sauvages, quand même, pour la plupart, même si nous, on les cultive. Mais bon, elles sont costaudes, quand même. Oui. C'est quoi comme type de plantes que vous avez, Thomas ? Ah ben, nous, en culture, on travaille sur une soixantaine de plantes. Donc ça va de la rhubarbe à toutes les plantes qu'on retrouve dans les herbes de Provence. Je sais pas, le thym, la lavande.
- Puis des choses parfois un peu plus exotiques, comme du géranium rosa ou des choses comme ça. D'accord. Avec donc, ça veut dire certaines plantes qu'on cultive assez peu en France, pour certaines ? Euh... Non. Avec la plupart des collègues qui sont, on va dire, en agriculture paysanne à petite échelle, on travaille quand même sur des plantes assez classiques, parce que les plantes plus exotiques, nous, ça nous amuse. Mais les gens ne les connaissent pas, donc ils vont pas trop les acheter. Parce que oui, effectivement, on travaille en vente directe. On travaille surtout en vendant nos plantes directement aux particuliers, sous forme de produits transformés.
- Mais donc si vous arrivez avec des plantes un peu plus olé-olé, en général, vous les gardez dans votre stock.
- Vous parlez de plantes transformées. Ça veut dire qu'il y a tout un travail après avoir cueilli ces plantes-là, ces plantes aromatiques ? Voilà. Donc soit on les sèche. On a un séchoir pour partir en infusion. Soit on les fait macérer pour extraire leurs arômes ou leurs principes actifs.
- En fonction de ce qu'on veut faire pour de la cosmétique ou pour de l'alimentaire. Et on les macère surtout dans l'huile ou dans l'alcool. Et puis on les distille également.
- D'accord. Vous les distillez aussi. Ce qu'on appelle de l'eau florale ou de l'hydrolat. Oui, exactement.
- Quand on parle de plantes médicinales, ça veut dire que voilà, c'est des plantes qui ont des bienfaits pour nous. C'est quel type de bienfait qu'on va retrouver sur les plantes que vous avez vous-même, Thomas ? Alors ce sont des plantes qui ont des bienfaits pour nous. C'est quel type de bienfaits qu'on va retrouver sur les plantes que vous avez vous-même, Thomas ? Alors ce sont des plantes qui vont traditionnellement être utilisées pour toute une série de problématiques, on va dire relativement bénignes, mais qui enquiquinent pas mal les gens.
- C'est-à-dire c'est les problèmes de sommeil, les problèmes de digestion, les problèmes de douleurs articulaires, les problèmes de transit rénal, intestinal, de cycle aussi pour les dames, etc.
- Oui. Et donc voilà, c'est des plantes qui vont améliorer le bien-être au quotidien. Pour autant qu'on les...
- Ils prennent, je dirais, au bon moment et avec les bons dosages. Mais surtout ça, on est quand même très encadrés par la réglementation. Donc les choses se passent super bien.
- Et il y a une réglementation. Et pourtant, c'est un métier interdit, je lisais. Pourquoi, Thomas ? Oui, effectivement. Donc depuis... Le métier d'herboriste est interdit en France depuis 1944, depuis le Marchal Pétain. Et ça n'a jamais été assoupli depuis.
- D'accord.
- Donc on fait...
- On fait des choses parfois un peu précaires. Il y a toute une...
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