Retranscription des premières minutes :
- Et ce matin, nous prenons la direction de Luzèche. Nous sommes dans le Lot avec un boulanger qui nous fait le plaisir d'être avec nous ce matin, Charles Collin.
- Bonjour. Bonjour. Et bienvenue sur Sud Radio. Comment ça va, ce matin, Charles ? Ah bon, ça va impeccable. Je suis debout depuis minuit, donc tout va bien. Debout depuis minuit. Alors je savais que les boulangers, on le sait, se lèvent tôt.
- Minuit, c'est particulièrement tôt, non ? Alors je travaille en direct, justement, pour éviter les hautes chaleurs. Par exemple, quand on a 3-4 heures du matin, où il fait pas si chaud, il fait pas si frais que ça. Donc minuit, c'est très bien. Et ça me permet d'être carrément tranquille. Je suis pas toujours embêté à droite à gauche par le téléphone, par les clients. Je peux vraiment m'occuper sur le travail. Vous êtes simplement embêté un petit peu par Sud Radio, quoi.
- Ouais. Bon, c'est gentil, en tout cas, d'être avec nous. Charles Boulanger à Luzèche, mais originaire de Lille.
- De Lille. C'est ça.
- C'est ça. Alors qu'est-ce qui s'est passé ? Pourquoi vous avez décidé de migrer dans le lot à Luzèche ? Vous étiez déjà boulanger dans le Nord ? Ouais. Je suis boulanger. J'étais déjà boulanger dans le Nord depuis mes 18 ans. J'en ai 34 maintenant. Donc je suis boulanger depuis un petit moment dans le Nord.
- Je suis venu ici tout bêtement parce que ma sœur a déménagé il y a quelques années en Occitanie. Donc pas à Luzèche, mais des petits villages d'à côté.
- Et bah c'était l'occasion rêvée de venir en vacances. Donc je descendais tous les...
- Tous les ans pour en vacances. Et puis bah il y a une année. Donc en 2024, je suis descendu. Je ne suis pas remonté.
- D'accord. Et je suis resté.
- C'est une décision radicale, courageuse aussi.
- Oui. Un gros challenge. Et je suis... J'aime ça. Donc c'est parfait.
- Bah oui, c'est parfait. Alors du coup, double inspiration. Ça veut dire qu'on a d'un côté le Nord et le Lot qui se retrouvent dans vos produits.
- C'est ça aussi que vous mettez en avant ? Exactement. Je fais... Je vais y arriver.
- Je suis... Je fais de base tous les pains du Nord. Donc tout ce qui est pain platine, les marguerites, des longues baguettes de 60 cm.
- Vraiment des pains très tendres que nous, dans le Nord, on est habitués à manger. Mais avec les produits locaux d'ici.
- Alors par exemple...
- Par exemple, le pain... Qu'est-ce que j'ai fait qui est vraiment du Nord et du Sud ? Ah bah... Le vigneron. C'est un pain que nous, on mange beaucoup dans le Nord. Et je prends le vin de Cahors.
- Justement pour le faire. Donc je vais macérer mes raisins pendant 6 heures dans le vin de Cahors.
- Ah, c'est un pain exceptionnel.
- Ah oui ? Ah ouais. Pour le sucre et le salé, c'est parfait.
- Qu'est-ce qu'on va manger avec ? On peut tout manger. Du fromage, du pâté, du chocolat pour celui qui aime.
- Ouais. Ouais, ça se marie avec beaucoup de choses.
- Vos clients, du coup, c'est vrai que ça doit être un petit peu original, de voir un petit peu ces recettes venues du Nord.
- Ils sont peut-être pas habitués. Ils étaient peut-être pas habitués.
- Non, non. Ils étaient pas du tout habitués. En plus, j'ai repris un boulanger où ça faisait 35 ans qu'il était là.
- Il faisait que du pain d'ici. Donc moi, qui suis tout jeune, je suis arrivé et j'ai tout cassé les côtes.
- J'ai dit « Hop, hop, hop. Moi, je vais pas faire comme tout le monde. Le but, c'est justement de se démarquer.
- C'est comme ça que je me démarque. » Et au final, ça a plu et ça plaît toujours aux clients.
- Ouais. Ils se sont habitués et ça leur plaît, quoi.
- Ah oui. Ah oui, j'aime bien.
- C'est quoi ce qu'ils préfèrent, alors, chez vous ? Oh, un peu de tout, je dirais.
- Beaucoup de spéciaux. Tout ce qui est pain de maïs, le vigneron, les pains authentiques.
- Donc c'est toutes des recettes que j'ai faites avec...
Transcription générée par IA