Retranscription des premières minutes :
- La spéléologie, c'est dans notre nature d'explorer. Présente Sud Radio, la France à découvrir, Christophe Gickel.
- Ah, chers amis IS et IES de Sud Radio, bien sûr, exactement comme les astronautes qui les premiers ont posé le pas sur la Lune, les spéléologues sont les derniers explorateurs contemporains. Si leurs aires de découverte sont bien sous la ligne d'horizon, leur activité est à la fois sportive, scientifique, culturelle, humaine et même d'utilité publique quand il s'agit de porter secours.
- Alors oui, avant tout, on randonne, on escalade, on nage, on rampe, on descend, on remonte, on s'accroche, on doit trouver des solutions de progression, on utilise des cordes, des lampes, des boussoles, des bouteilles et des palmes aussi, et ses muscles et son cerveau. Et tout ça pourquoi ? Pour découvrir quoi, me direz-vous ? Eh bien, à chaque fois, d'abord, c'est un voyage. Celui qui mène au centre de la Terre, c'est un émerveillement pour les yeux.
- Le monde souterrain est avant tout un monde préservé, fascinant, une bibliothèque naturelle sur notre passé géologique et chaque année, vous êtes plus de 6 millions à visiter une grotte, un avene ou une cavité touristique.
- En France, premier pays européen dans ce domaine.
- Notre sous-sol regorge de paysages et de curiosités géologiques stupéfiantes, éblouissantes, qui ont peu d'équivalent en surface.
- Le contact avec cette nature provoque des émotions inédites et puissantes.
- Et en plus, après un temps de progression et d'effort face à soi-même, on vit dans un moment de sérénité apaisée et sans téléphone portable.
- Oui, car la spéléo pousse l'exploration au-delà de la simple pratique sportive.
- En s'appropriant du temps et de l'espace pour soi, sous terre, coupé du stress, de la surface, on explore soi-même ses propres limites.
- Non vraiment, la spéléologie et les spéléologues sont des êtres à part, qui viennent partager leur passion et leur univers dans cette émission.
- Sud Radio, la France à découvrir, Christophe Gickel.
- David Bianzani est avec nous, président de la Fédération Française de Spéléologie. Bonjour David.
- Bonjour Christophe.
- Anna Serron, sa vice-présidente, présidente adjointe de la Fédération Française, est avec nous aussi. Bonjour.
- Bonjour Christophe.
- Et Émilie Reboule, qui a choisi, elle, de rester en province, tranquillement, chez elle, dans son pays où il fait beau, il fait chaud.
- Elle est membre de la commission canyone de la Fédération Française de Spéléologie. Bonjour Émilie.
- Oui, bonjour.
- Vous êtes où, Émilie ? À Toulouse.
- Ah, bah à Toulouse. C'est la ville de naissance de Sud Radio, vous le savez, ça ? Eh oui, oui, c'est ça.
- On commence avec vous, David Bianzani. Présentez-nous les 384 clubs ou associations en France de spéléo, de canyonisme, car on dit canyonisme et pas canyoning, plongées souterraines, 7500 licenciés, 75 comités, combien de sites et combien de kilomètres de réseaux souterrains, en France ? Alors, les sites, ils sont nombreux. Si on prend toutes les régions calcaires où on retrouve fortement les clubs impliqués et qui pratiquent cette activité, il faut dire aussi qu'il y a des clubs qui sont sur des zones non karstiques, qui pratiquent aussi et qui viennent se déplacer en confrère.
- Alors, on va expliquer à nos auditeurs ce que c'est que le karstique.
- Tout à fait. Qui viennent sur ces territoires-là.
- On va dire qu'on a plus de 300 000 kilomètres de réseaux souterrains connus, qui ont été cartographiés.
- 300 000 ? Cartographiés. Plus de 25 000 grottes à ce jour.
- Mais on estime qu'il y en a encore le double, qui n'ont pas été reconnus dans notre base de données Karstow, qui permet de recenser et de s'organiser, classifier tous ces grottes, on va dire naturelles, artificielles, mines, qui existent, et qui composent le monde souterrain, souterrain en France.
- Et la diversité de ce monde est absolument stupéfiante. Il y a des lacs, des grottes ornées ou pas.
- Est-ce qu'on est à l'abri de découvrir une grotte Chauvet un jour encore ? Ah non, on est à l'abri de rien en fait.
- On est à l'abri de rien.
- On estime à peu près la connaissance entre 15 et 20% du monde souterrain actuellement.
- Donc c'est sans fin ? Et c'est sans fin. C'est sans fin.
- D'accord. Et les...
Transcription générée par IA