Retranscription des premières minutes :
- Merci. 8h26. 8h26. À tout de suite. Non.
- Bah tout de suite, non. C'est vous, Benjamin. Nous sommes tout de suite.
- Oui, oui. Effectivement. Alors nous parlions tout à l'heure avec Guy de Gérald Darmanin.
- Tout à fait. Reprenons les choses vivant à l'endroit.
- Alors effectivement... D'abord le Sénat.
- Voilà. Le Sénat. Commission donc d'enquête sur la délinquance financière. Hier, Gérald Darmanin dit « J'ai une idée pour lutter contre les trafics de drogue. Supprimer l'argent liquide pour mieux tracer l'argent du trafic de drogue. » On l'écoute. C'était hier au Sénat.
- Je l'ai dit à plusieurs reprises à ceux qui m'interrogent pour savoir comment on arrête la drogue dans nos quartiers.
- Une mesure assez simple. La fin de l'argent liquide empêchera la constitution de point de deal.
- Ça n'empêchera pas qu'il y aura toujours sans doute de la drogue, de la livraison de drogue.
- Mais une fois que l'argent est traçable, comme le sont parfois et souvent quand on est bon des crypto-actifs, c'est plus compliqué, d'abord pour le consommateur comme pour le revendeur, de pouvoir échapper totalement à un circuit de financement.
- Voilà. Ça, c'était hier. Et donc, il y a quelques minutes, il était sur RTL, Gérald Darmanin, le garde des Sceaux, qui assume ce qu'il a dit hier. Enfin, il y a sûrement parti.
- J'ai répondu à la question de la commission d'enquête, qui consiste à demander qu'est-ce qu'il faudrait faire pour qu'il n'y ait plus de drogue et, de manière générale, de délinquance financière autour de la criminalité organisée.
- L'une des réponses, c'est la diminution très forte, voire la surpression de l'argent liquide pour avoir une traçabilité. Des pays l'ont fait. Il y a des pays au Moyen-Orient, en Asie, où il n'y a quasiment plus d'argent liquide, où tout se passe par la traçabilité de votre téléphone, de votre carte bleue.
- Voilà. Et relance logique, naturelle, du journaliste. Est-ce qu'il va le faire ? Et donc, vous allez le faire ? Non, parce que je pense que, d'abord, on n'en a pas les moyens politiques.
- Ensuite, il y a une longue discussion, évidemment, à avoir avec les Français.
- L'argent liquide pose d'autres avantages. Les avantages d'une liberté individuelle où l'État, en effet, ne regarde pas tout à tout moment. Mais si on veut...
- Donc, vous nous dites que c'est une bonne idée.
- C'est une bonne idée, mais on ne va pas le faire.
- Non, je vous ai dit que, là, maintenant, pour réussir, quand on est ministre, il faut du temps, un Parlement et de l'argent. Moi, je n'ai rien de tout ça.
- On a un Parlement qui est facétieux, qui n'a pas de majorité. On a peu de temps.
- Et c'est un débat public qu'il faut, sans doute, poser dans une campagne présidentielle, par exemple.
- Par exemple. Une campagne présidentielle, par exemple.
- Et voilà. Et voilà. Alors, il annonce une info. Il donne une info, en sachant pertinemment que c'est impossible. Qu'est-ce que vous en pensez ? On ne sait pas. On ne sait pas. On ne sait pas. On ne sait pas. On ne sait pas.
- Vous disiez tout à l'heure que c'est la course ou la foire aux idées.
- Effectivement, Guy parlait d'un syndrome Saint-Pierre-et-Miquelon.
- C'est vrai qu'aujourd'hui, il faut mettre une position forte, une proposition forte sur la table qui va faire parler.
- Alors là, ça n'a pas duré longtemps, parce qu'effectivement, hier soir, tout le monde commençait à dire « Mais est-ce que la France va renoncer, effectivement, à ses pièces et à ses billets ? À quel délai ? Dans quel délai ? Et quelles seront les conséquences ? » Même si, effectivement, on utilise de moins en moins les monnaies.
- On utilise de plus en plus ces cartes de crédit.
- Mais alors là, ça va vite.
- Et ce que j'aime beaucoup, c'est « Est-ce que vous allez le faire ? » Mais non, bien sûr.
- Donc ça, je trouve ça formidable.
- Et vous ? Oui, ce qui est terrible, c'est quand même l'écume de ces formules.
- Il n'y a rien derrière.
- C'est-à-dire qu'une fois que le choc psychologique auprès de l'opinion publique...
- « Ah, putain, ils font quelque chose ! » Non, ils ne font...
Transcription générée par IA