Retranscription des premières minutes :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
- Il est 8h23 Benjamin, vous êtes en aparté avec Elisabeth là ? Non parce que je cherche un casque.
- Proposez gentiment de me prêter le sien.
- Mais sans casque, regardez, moi ça fait 40 et quelques années que je fais de la radio sans casque.
- Bah oui.
- Bah oui, bah on pense.
- On est bien sans casque.
- Regardez Elisabeth, elle n'a pas de casque.
- Allez, lancez-vous.
- Lancez-vous sans casque.
- Je sens que le débat, voilà, c'est le...
- Bon, je voudrais vous parler...
- Le débat c'est le casque.
- J'ai un débat très intéressant.
- On va en Belgique.
- La ministre belge des PME qui veut que les trafiquants de drogue cotisent au régime des indépendants.
- En clair, ça voudrait dire qu'on considérait les trafiquants de drogue comme des indépendants qui bossent au black.
- Alors cette jeune ministre s'appelle Eleonore Simonnet.
- Avec son idée, les trafiquants de drogue paieraient donc des cotisations sociales comme n'importe quel indépendant.
- Ils cotiseraient ainsi à l'assurance chômage, également par exemple aux retraites.
- Ce serait concerné non seulement les trafiquants de drogue, mais plus largement toutes les personnes qui bénéficient financièrement du crime.
- Ceux qui font l'objet d'un procès verbal ou encore d'une condamnation pour eux.
- Inscription automatique au régime des travailleurs indépendants.
- Voilà ce que propose cette ministre belge des PME.
- Alors, qu'en pensez-vous ? Est-ce qu'elle est sans partie ? Est-ce qu'elle n'est pas verte par exemple ? Je ne sais pas.
- Non, non, mais il faudrait savoir.
- Elle est toute jeune, elle a 27-28 ans.
- Oui, ça n'a aucun sens.
- Non, mais en fait, ce qui est marrant, c'est toujours de faire des lois où on vous dit d'une part qu'une chose est interdite et de l'autre qu'elle est permise.
- Et je me rappelle la loi, je vous donne un autre exemple complètement idiot, c'est la loi de bonne conscience où on a interdit, on a pénalisé, criminalisé, délectualisé les clients de la prostitution, mais pas les prostituées.
- Donc vous aviez le droit de vendre un service, mais il était tout à fait interdit de l'acheter.
- Eh bien, si on veut rendre les gens fous...
- C'est avec ce qu'on appelle le double buy.
- Bien sûr, c'est ça.
- Alors, nous sommes en Belgique, la loi sur les stupéfiants n'est pas la même que chez nous, il faut savoir aussi, mais les trafiquants de drogue cotisent au régime des indépendants.
- Mais ça veut dire quoi ? Je ne sais pas, je n'ai pas bien compris.
- Ça veut dire que c'est un métier.
- C'est un métier, mais légal.
- Vous légalisez, c'est devenu un métier.
- Quel est le niveau du narcotrafic ? Est-ce que c'est un vendeur de shit ? Est-ce que c'est un vendeur de coke ? Est-ce que c'est un vendeur d'héroïne ? C'est quand même pas la même chose.
- Est-ce que la loi doit enteriner, si vous voulez, petit à petit, parce qu'après tout, à ce moment-là, on peut, comme si tout le monde respecte, comme personne, pardon, respecte les limitations de vitesse, on n'a qu'à les changer en fonction...
- Non mais, est-ce que la loi doit enteriner ce qui se passe dans la vie ? Si le cannabis est légalisé, ceux qui vendent du cannabis se cotiseront.
- Bien sûr, vous avez raison, mais alors, c'est ça, le problème, en fait, c'est le flou, c'est-à-dire de vous dire que quelque chose, il faut décider, soit c'est légal, soit c'est pas légal.
- Mais vous ne pouvez pas toucher, c'est un peu comme l'échec de vacances sur la retraite, si vous voulez, c'est illogique.
- Non, mais c'est... Non, mais par ailleurs...
- Léonore Simonnet, que je ne connaissais pas du tout.
- C'est de centre-droit, pour répondre à votre question.
- De centre-droit, c'est pas une écologiste, la ministre de gauche.
- Moi, je pense que, voilà, écoutez, c'est le concours de l'épine, on peut inventer n'importe quoi.
- Comment est-ce que vous pouvez dire, non mais sérieusement, comment vous pouvez dire que des gens cotisent à un régime général de sécurité sociale et dans ce...
- Dans le même temps, faire la guerre aux narcotrafiquants.
- Mais comment c'est possible ? Ça s'appelle double... C'est les injonctions contradictoires.
- Et vous savez que vous rendez...
Transcription générée par IA