Retranscription des premières minutes :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
- Il est 8h24, oui, 8h24, avec Benjamin Gleize.
- Nous parlons de quoi maintenant ? Eh bien, je vous donne des nouvelles de Jean-Luc Mélenchon, le leader de la France Insoumise, qui a fait une proposition qui fait énormément réagir, dans les médias, également sur les réseaux sociaux.
- Il préconise, écoutez bien, de rebaptiser la langue française.
- Selon lui, ça n'a plus de sens aujourd'hui de l'appeler comme ça.
- Écoutez, c'était à l'Assemblée Nationale.
- Alors, Jean-Luc Mélenchon n'est plus député, mais il avait été convoqué, convié, en tout cas, à un colloque sur la francophonie, organisé par le parlementaire LFI, Aurélien Taché.
- Si quelqu'un pouvait trouver un autre mot que langue française pour qualifier notre langue, je ne vous cache pas qu'il serait ou elle serait la bienvenue.
- Pourquoi ? Parce que, premièrement, les Français eux-mêmes ne savent pas qu'ils sont francophones.
- Ils parlent leur langue maternelle et, du coup, ils oublient de regarder souvent autour d'eux.
- La vérité, c'est que la langue française n'appartient plus à la France et aux Français depuis fort longtemps, puisque 29 nations l'ont comme langue officielle.
- Voilà, d'après Jean-Luc Mélenchon, vous l'avez entendu, on ne peut plus vraiment parler de langue française aujourd'hui puisqu'elle n'appartient plus à la France et aux Français depuis fort longtemps.
- Mais alors, comment qualifier notre langue si elle n'est plus française ? Eh bien, il a sa petite idée sur la question.
- Jean-Luc Mélenchon, leader de la France insoumise, propose de la rebaptiser en langue créole.
- Je préférerais qu'on dise que nous parlons tous le créole parce que ça nous arrangerait mieux que de dire que nous parlons français car cela sera sans doute plus vrai.
- Et puis, les Français s'y feront.
- Je crois qu'ils y sont prêts, d'autant qu'autant, il y a 50 ans de cela, ils étaient une minorité à parler une langue étrangère.
- Eh bien, quand j'en ai fait la recherche pour savoir où on en était, on m'a fait découvrir que 40% des Français sont bilingues.
- Alors, je pense qu'il y a un certain nombre de mes propres compatriotes qui se font une idée de plus en plus fausse de ce qu'est réellement la France.
- Quelques réactions politiques rapidement.
- Le garde des Sceaux, Gérald Darmanin, qui dénonce ici une déconstruction nationale pour la vice-présidente.
- De l'Assemblée, Naïma Mouchou, partie horizon d'Edouard Philippe.
- Jean-Luc Mélenchon n'aime pas la France et méprise son histoire.
- Et puis, côté RN, on parle carrément d'anti-France, expression utilisée par la députée Laure Lavalette.
- Bien, qu'est-ce que vous en pensez, messieurs ? Déjà, c'est toujours la stratégie de Jean-Luc Mélenchon de faire parler de lui.
- Donc, plus c'est énorme, mieux c'est.
- Ça vient à l'idée de la créolisation de la société.
- C'est son projet de Nouvelle-France, vous savez, ça dure depuis des années.
- C'est être élu au premier tour par les quartiers.
- Ensuite, on verra bien entre les deux tours, on rectifiera tout ça.
- On dira, mais non, mais je blaguais, votez pour moi.
- Enfin, c'est que de l'électoralisme à deux balles.
- Mais aller raconter à la population française que finalement, on va renoncer à ce que nous sommes.
- Et quand je dis nous, c'est pas seulement les petits blancs caucasiens descendants du village d'Astérix.
- C'est tous les Français de toutes les origines.
- Je crois que ça passe difficilement malgré tout.
- Très difficilement.
- C'est-à-dire qu'au mieux, c'est exactement ce que dit Jean-François.
- C'est juste une technique un peu électoraliste, médiatique, pour faire parler de soi.
- Et dans ce cas-là, on en parle beaucoup trop.
- Et dans ce cas-là, des personnalités politiques comme Gérald Darmanin ne devraient même pas y accorder une importance considérable.
- Et je crois, de manière générale, qu'on accorde une importance beaucoup trop importante à la plupart des propos, sincèrement, de Jean-Luc Mélenchon.
- Au pire, en effet, c'est une pensée profonde chez Jean-Luc Mélenchon qui, en réalité, est bercée depuis quelques années par une haine de la France qui ne s'explique pas.
- Alors ça va de la langue, après ça a été les flics pendant un temps, après ça a été les représentants de la République, après ça a été l'histoire.
- Et si vous voulez, c'est toujours amusant quand on réécoute...
Transcription générée par IA