Retranscription des premières minutes :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
- On en parle avec vous Benjamin Glaise, une députée écologiste suscite la polémique.
- Oui, elle s'appelle Lisa Bellucco, elle est élue dans la Vienne dimanche dernier devant la préfecture de Poitiers.
- Elle participait à une manifestation contre la loi Duplon qui prévoit d'alléger un certain nombre de contraintes pour les agriculteurs, notamment en réautorisant le recours à un pesticide très décrié, loi Duplon, qui a été adoptée en commission mixte paritaire cette semaine et qui sera soumise aujourd'hui au vote des sénateurs.
- Mais revenons à Lisa Bellucco.
- Le week-end dernier, elle a pris la parole lors de ce rassemblement devant les dizaines de personnes qui étaient réunies.
- Et elle a semblé dire qu'elle trouvait légitime que des militants écologistes aient recours au sabotage.
- Écoutez.
- Il y a quelqu'un dans l'Assemblée qui est assez en colère, j'ai l'impression.
- Vous avez demandé si on pouvait légalement percer des canalisations.
- Légalement, on ne peut pas.
- Mais si jamais...
- Moi, si j'étais une femme de la trentaine, ce que je suis, si j'avais deux petits garçons de moins de deux ans, c'est le cas.
- Et si je m'inquiétais pour leur avenir, c'est le cas.
- Je trouverais ça légitime que des militants écologistes aient recours au sabotage.
- Évidemment, je ne vous invite pas à faire des choses illégales.
- Mais je comprendrais tout à fait que ça puisse survenir pour le futur de mes enfants, pour le futur de nos enfants.
- Et puis pour notre futur à nous.
- Hum.
- Ouais.
- On va rajouter quelque chose.
- Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ? Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ? La bêtise, la bêtise.
- Recours au sabotage, c'est grave.
- Oui, oui, mais ce n'est pas de la bêtise.
- Ce n'est pas de la bêtise du tout, c'est que ça c'est beaucoup plus grave.
- Déjà parce que ce n'est pas la première fois que des élus écolos valident des agissements qui sont totalement à la loi.
- On a vu à quel point aussi lors d'affrontements violents, à quel point les condamnations d'actes qui étaient d'une violence inouïe, que ce soit contre les forces de l'ordre, ou contre les agriculteurs, étaient en réalité totalement validées par une certaine classe politique.
- Et puis en réalité, ça nous éclaire quand même sur la plupart des méthodes écolo en ce qui concerne le mensonge, les techniques fallacieuses.
- Il y a eu un rapport par exemple de l'école de guerre économique qui est sorti en ce début de semaine, qui explique très bien sur tous les sujets importants des dernières années, ça va du nucléaire au ZFEE, en passant certainement par certaines interdictions comme le glyphosate, à quel point ils biaisent le débat, à quel point les manifestations sont illégales, à quel point en réalité ils ont des défis.
- Il y a des façons d'agir qui sortent totalement du cadre de la loi, et ça se fait dans une indifférence totale, en grande partie parce que des élus comme celles qu'on vient d'entendre le valident en passe publique et encouragent à du sabotage à grande échelle.
- Et puis, à Sahira Sahira, nous sommes dans la polarisation du débat public, tous azimuts, ça dépasse en plus les simples écologistes.
- Aujourd'hui, quand vous avez certaines formations politiques qui sentent que les urnes vont leur échapper, qu'est-ce qu'elles font ? Eh bien, elles rêvent au grand soir.
- C'est-à-dire qu'on va essayer d'attraper par la russe, qu'on n'en a pas.
- Qu'est-ce qu'on n'obtiendra pas par le vote, par les urnes, par la démocratie ? Et ça, ça devient vraiment gênant.
- Vous avez les extrêmes et comme s'il n'y avait plus rien au milieu, et les gens applaudissent.
- Bon, mais la démocratie peut aussi être confisquée, parfois, par un pouvoir.
- C'est vrai, c'est vrai.
- C'est le choix.
- C'est très juste.
- Pouvoir de droite, de gauche, bon.
- Mais moi, ce qui me fait mal dans cette affaire, c'est qu'elle fait mal à l'écologie.
- Exactement.
- C'est qu'il faut qu'on ait conscience...
- Beaucoup d'égrés écologiques en réalité.
- Pardon.
- Il faut qu'on ait conscience des risques climatiques.
- Il faut qu'on ait conscience des risques pour la planète, pour nos enfants.
- Là, elle a raison.
- Elle peut avoir peur,...
Transcription générée par IA