Retranscription des premières minutes :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
- On en parle, la présidentielle en Roumanie, on a le résultat, le candidat pro-européen, le maire de Bucarest, Nikuzor Dan, s'est imposé face à son rival nationaliste.
- Oui, effectivement, d'après les résultats quasi définitifs du second tour communiqué dans la soirée, il obtient 54% des suffrages.
- Nikuzor Dan, son adversaire, le leader nationaliste Georges Sémion, s'incline donc malgré un gros score au premier tour.
- Il avait fini largement en tête avec plus de 40% des voix.
- Le renversement de la situation pourrait s'expliquer par une participation forte hausse.
- Au second tour, 65% des inscrits ont voté contre 53% il y a deux semaines au premier tour.
- Hier soir, Georges Sémion a commencé par s'auto-proclamer nouveau président de la Roumanie tout en dénonçant des fraudes.
- Il a finalement reconnu sa défaite un peu plus tard sur ses réseaux sociaux.
- Je vous traduis.
- Nous continuerons de représenter en Roumanie le mouvement souverainiste, patriotique et conservateur.
- Et nous continuerons de nous battre avec les mouvements souverainistes à travers le monde.
- Pour la liberté, pour Dieu, pour la famille et pour nos idées, nos valeurs communes.
- Nous avons perdu cette bataille, mais nous n'avons pas perdu le combat et nous ne le perdrons jamais.
- Voilà pour les propos tenus par le candidat nationaliste Batul.
- Le nouveau président élu, Nikuzor Dan, a quant à lui salué la victoire d'une communauté de Roumains désireux d'un profond changement.
- Dans une interview accordée par...
- ...d'ailleurs aux médias étrangers, il déclare que son pays continuera à soutenir l'Ukraine voisine dans sa guerre contre la Russie.
- Avant la publication des résultats, notons que le fondateur de la messagerie Telegram, Pavel Durov, a accusé, sans la nommer la France, d'avoir tenté de s'immiscer dans l'élection, ce que Paris a fermement démenti.
- Ce sont des allégations totalement infondées, a précisé le ministère français des Affaires étrangères.
- Oui, oui, je ne sais pas s'il faut lire dans cette élection comme dans le mar du café, en ce qui nous concerne d'ici à deux années, mais je crois que le maire de Bucarest, vous m'arrêtez Jean-Jacques, est un centriste.
- Un centriste, oui, un centriste libéral.
- Oui, mais ça ressemble un peu à ce qui se passe chez nous.
- C'est-à-dire que vous avez la droite dure, l'extrême droite, qui est en tête dans les intentions de vote à deux ans de l'élection présidentielle, et puis les choses semblent se décanter, se dessiner au fil des mois.
- Mais Pavel Durov, Dan, le maire de Bucarest, n'était pas candidat au départ.
- Non, non.
- Et puis...
- N'oublions pas que c'est un homme qui a construit sa carrière politique sur la lutte contre la corruption.
- Il n'est pas très politique, le nouveau président roumain, Éric Revelle.
- Oui, c'est un mathématicien de Hauvole.
- C'est un mathématicien de Hauvole, il a été deux fois, il a gagné les Olympiades des mathématiques.
- Oui, mais ce qui est intéressant quand même dans le retournement de situation sur le second tour en Roumanie, c'est le poids de la diaspora roumaine qui est évaluée aux alentours de 6 millions de personnes dans le monde.
- C'est 19 millions de personnes en Roumanie.
- Donc ça pèse.
- Et visiblement, cette diaspora roumaine...
- A voté pour lui.
- A voté pour le maire de Bucarest en craignant l'arrivée au pouvoir du nationaliste souverainiste.
- Je pense que c'est la diaspora qui a fait la différence.
- Ce qui est quand même intéressant, c'est qu'on voit en réalité...
- Alors là, on peut se dire que la vague a été arrêtée.
- Elle a été arrêtée en Allemagne également.
- En tous les cas, l'AFD a fait moins que ce que beaucoup pensaient.
- Mais ce qu'on voit surtout, c'est des sociétés qui sont dans toute l'Europe réellement fracturées.
- Alors peut-être en plus que...
- Oui.
- Mais où il y a quand même...
- Si vous voulez, d'un côté, vous avez, disons, des gens plus libéraux, plus occidentalisés peut-être.
- Et de l'autre, le nationalisme, le plus européen d'un côté.
- De l'autre, vous avez ce qu'on appelle le populisme.
- Et si on n'écoute pas ce que les électeurs...
- Si on ne répond jamais à ce que veulent les électeurs dits populistes, et si on passe son temps à les insulter,...
Transcription générée par IA