Retranscription des premières minutes :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Maxime Liedot.
- 8h23, Benjamin Gleize, on en parle et on en parle, on n'en parle pas, mais si on va en parler Benjamin Gleize.
- Si on va en parler, oui.
- Bien sûr qu'on va en parler.
- Vous voulez me censurer c'est ça ? Oui, c'est bien le genre de Sud Radio, vous avez raison.
- Ça commence bien.
- Vous avez raison.
- A peine a-t-il obtenu les retraits de son bracelet électronique que Nicolas Sarkozy s'est envolé au Cap-Neg avec son épouse Carla Bruni.
- Oui, l'information est dévoilée par nos confrères du Média Off Investigation, le Cap-Neg, où précise l'article Carla Bruni, Sarkozy dispose d'une luxueuse résidence secondaire à quelques encablures du Festival de Cannes.
- On y revient Guy, petit rappel des faits.
- Alors en décembre, Nicolas Sarkozy est condamné définitivement à un an de prison ferme dans l'affaire dite des écoutes, condamnation pour trafic d'influence et corruption.
- Sa peine est aménagée à l'époque sous bracelet électronique.
- Il l'aura donc portée en tout et pour tout, trois mois, puisque mercredi, ce mercredi, le juge d'application des peines a décidé d'accorder à Nicolas Sarkozy le régime de la libération conditionnelle et ainsi le retrait de son bracelet électronique.
- Le parquet justifie la décision, étant âgé de 70 ans depuis le 28 janvier 2025, sa requête de libération conditionnelle, donc avant d'avoir à exécuter la moitié de la peine, est recevable.
- Et visiblement, ça fait beaucoup réagir sur les réseaux sociaux et ailleurs, parce qu'on se dit quand même, une peine qui était déjà aménagée sous bracelet électronique, est-ce qu'on devait absolument lui retirer ? Est-ce que ça ne fait pas, on va dire, encore une fois, une espèce d'esprit un peu de favoritisme ? C'est-à-dire qu'on est passé de trois ans de prison, dont deux avec sursis, je crois, à ça, à trois mois.
- Juste, je voulais vous dire, on a reçu un coup de fil en régie de Juliette Binoche qui nous fait savoir qu'on ne doit plus dire capes nègres, mais capes de couleurs.
- Ah oui, pour être sûr d'être parfaitement inclusif.
- Non, mais je pense qu'il y avait un problème, il avait piscine et il y avait un risque d'électrocution, probablement.
- Donc il a demandé, bah oui, évidemment.
- Donc on va avoir des photos dans la presse.
- Je comprends votre ironie, mais est-ce que c'est si choquant que ça ? Ancien président de la République, moi avec sursis, le bracelet étant déjà assez humiliant.
- On ne va pas non plus ajouter l'humiliation à l'humiliation, mais c'est drôle quand même, selon vous, ce répuissant misérable, évidemment.
- Oui, il est juste vent de la cour.
- Voilà, c'est ça. Simplement ça.
- Pour le reste, ce n'est pas spécialement, je pense qu'il y a de plus choquant.
- Est-ce qu'on a raison de trouver ça quand même, que certains Français puissent trouver ça un peu honteux, les présidents de la République bénéficient de ce genre de mesures ? Il y a une règle, il a 70 ans, donc effectivement, il peut demander liberté conditionnelle et voilà, on lui retire son bracelet.
- Après, ça nous amène à l'autre question.
- Est-ce qu'on lui retire aussi la légion d'honneur, si on respecte aussi la règle et la loi ? C'est une autre question qu'on s'est posée déjà il y a quelque temps à ce micro, en s'interrogeant.
- Mais M. Macron avait répondu en disant que je ne crois pas que ce soit, on va dire...
- Vous voyez qu'il y a une action qui est effectivement intentée et qui veut effectivement l'application.
- L'application de la règle, il s'oppose au choix du président de la République qui est de ne pas accepter le retrait de la légion d'honneur.
- Donc le problème n'est absolument pas réglé.
- Donc voilà, si on dit qu'il faut appliquer la loi, on l'applique.
- Est-ce qu'il faut l'appliquer tout le temps ? Ou bien si effectivement on considère qu'ancien président de la République, par exemple, eh bien il va conserver sa légion d'honneur parce qu'elle est attribuée ou liée à sa fonction plutôt qu'à sa personne.
- Le débat est ouvert, je suis sûre qu'on en reparlera.
- Ah mais ça c'est certain.
- Rappelons simplement que Nicolas Sarkozy...
- Nicolas Sarkozy avait...
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