Retranscription des premières minutes :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Maxime Liedot.
- L'agitation dans ce studio, c'est quelque chose. 8h25 sur Sud Radio, rebonjour Benjamin.
- Rebonjour Maxime.
- Alors, on en parle à 8h20, ça faisait déjà réagir énormément tout à l'heure dans la rédaction et encore hors antenne.
- C'est la différence générationnelle à un moment, l'échange entre François Bayrou au moment de son audition à l'Assemblée sur l'affaire Bétarame qui est interrogé sur sa gifle qu'il avait donnée à un jeune en 2002.
- Oui, souvenez-vous, c'était durant la campagne présidentielle à Strasbourg dans le quartier de la Ménot.
- François Bayrou avait giflé un enfant de 11 ans.
- « Tu ne me fais pas les poches », avait lancé Bayrou à l'époque.
- Et donc, hier, le sujet s'est invité lors de la commission d'enquête sur l'affaire Bétarame.
- Question posée par l'un des rapporteurs de cette commission, le député LFI, Paul Vannier.
- On écoute sa question.
- Je voudrais vous interroger sur votre rapport à la violence faite aux enfants.
- Car chacun, je crois, garde en mémoire...
- L'image de cette gifle que vous infligez à un enfant le 9 avril 2002 à Strasbourg lors de votre campagne présidentielle.
- Ma question est donc la suivante.
- Est-ce que cette conception éducative de la gifle, dont vous paraissez encore emprunt aujourd'hui, explique votre conduite à l'époque ? Voilà pour la question de Paul Vannier.
- On écoute maintenant la réponse de François Bayrou.
- C'était un geste, à mon avis, de père de famille.
- Je dis ça parce que c'est la maman qui m'a appelé le lendemain.
- Pour dire ce que je voulais que je fasse de mon enfant.
- Et je n'ai jamais oublié ça et je n'ai jamais oublié ce petit garçon qui a eu après des graves difficultés.
- Je suis en empathie avec lui et avec eux.
- Mais c'était un geste éducatif.
- Et le père me dit, chez nous on ne touche pas aux enfants.
- Et je lui ai dit, si mon fils, vous avez piqué votre portefeuille, je comprendrai parfaitement que vous l'ayez remis ainsi dans le droit chemin.
- Et je le maintiens encore aujourd'hui.
- Alors ce n'est pas conforme au canon de...
- Mais c'est...
- C'est la vérité de la vie.
- La vérité de la vie, la gifle de la discorde 22 ans appelée, Françoise de Groix et Elisabeth Lévy.
- Non mais est-ce qu'un Premier ministre peut dire ça ? Non, je pense qu'un Premier ministre ne peut pas dire ça.
- D'abord puisque la gifle est tout à fait interdite.
- Et puis la gifle, les gifles ont démontré surtout qu'elles sont dévastatrices.
- Les coûts, quels qu'ils soient donnés sur un enfant, sont dévastateurs sur la psyché.
- Après, on peut m'expliquer, c'était mieux avant, quand on talochait les gamins.
- Je pense qu'il est essentiel de ne pas mettre de gifle.
- Donc déjà, François Bayrou, c'est générationnel.
- Mais je voudrais juste, Elisabeth va répondre, je voudrais juste dire que Paul Magnier, pour moi, a déconné plein tube sur cette question-là.
- Autant, je pense qu'accuser cette commission d'être un tribunal paupère, je ne suis pas d'accord parce qu'elle est tripartisane, elle a très bien travaillé.
- Sauf que ce moment-là gâche un peu le travail de la commission.
- Ramener à Bayrou la gifle de 2002, en gros pour insinuer quoi ? Qu'il est d'accord avec les méthodes de Bétarame, parce que c'était ça le sous-texte.
- J'ai trouvé ça...
- J'ai trouvé ça moche. De toute façon, j'ai trouvé tout moche dans cette commission, y compris François Bayrou.
- Mais là, Paul Magnier ne s'est pas grandi avec cette question.
- Alors sur la gifle, évidemment, je ne suis pas pour que, si vous voulez, la gifle soit un modèle, un instrument d'éducation.
- On vous le dit plein les gens régulièrement.
- Et maintenant, j'en ai pris une, je crois, dans mon enfance, une seule.
- Et peut-être c'est à cause de ça.
- Tout est à cause de ça.
- Voilà, ceci explique cela, enfin, les explications.
- Non, donc, c'est pas la même chose.
- Et je repense à l'affaire Quatennens.
- Je me disputais beaucoup avec les gens qui disaient un homme qui bat sa femme.
- Quelqu'un qui, dans le feu d'un conflit, si vous voulez, d'ailleurs, ça peut être tout à fait réciproque.
- Je veux dire, il arrive...
Transcription générée par IA