Retranscription des premières minutes :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Maxime Liedot.
- 8h25 et on en parle avec vous Benjamin, rebonjour.
- Rebonjour Maxime, bonjour à tous.
- Je le disais juste avant qu'on parte en pub, c'est vrai qu'on a découvert finalement que les auteurs de certaines infractions, notamment des rodéos, n'étaient pas poursuivis en permanence.
- C'est ce qu'a souligné quand même hier Bruno Retailleau.
- Oui, Bruno Retailleau qui en a parlé hier à l'occasion du Grand Jury.
- Ertel Figaro, il a commencé par donner des nouvelles, vous savez, de ce sapeur-pompier volontaire blessé gravement à l'occasion d'un rodéo urbain samedi du côté d'Evian-les-Bains.
- Bruno Retailleau qui dans la foulée a annoncé qu'il allait prendre en l'occurrence effectivement une instruction pour généraliser aux gendarmes et aux policiers de tout le pays les poursuites sur les rodéos. On l'écoute.
- Je vais prendre dans quelques jours une nouvelle instruction pour qu'on puisse généraliser les poursuites sur les rodéos.
- Ça veut dire quoi concrètement ? Aujourd'hui en réalité, la possibilité, exactement, sous le ressort de la préfecture de police de Paris, et ça n'était pas le cas.
- Pour le reste de la France, et le reste de la France, c'est à la fois en rurale, zone gendarmerie, et en urbain, zone police.
- Mais intervenir, ça veut dire quoi ? Ça veut dire s'interposer avec des véhicules, aller au contact ? Ça veut dire poursuivre, engager une poursuite.
- Et c'est vrai que beaucoup qui écoutent le ministre de l'Intérieur se disent mais c'est quand même hallucinant, pour ne pas dire vertigineux, qu'on apprenne qu'en réalité, les policiers et les gendarmes n'ont pas en permanence l'autorisation, pour ne pas dire l'obligation de poursuivre, mais c'est vrai qu'il existe quand même des directions internes à la police, dans le milieu de la police et en gendarmerie, pour éviter en réalité de provoquer un accident, parce qu'on sait que quand ces chauffards traversent ces villes, ils vont de plus en plus ville, c'est de plus en plus dangereux.
- Donc est-ce qu'on va réussir quand même à un moment à s'emparer de ce sujet, à être efficace ? Jean-François Aquiline ? Alors quand vous avez un rassemblement comme à Bordeaux, vous avez 500 véhicules, 3000 personnes qui participent à ces rodéos urbains, quand vous êtes une dizaine de policiers en face, c'est un problème non pas d'engagement, ou d'absence d'engagement, mais de moyens, là encore.
- C'est-à-dire que pour mettre fin, ou du moins un frein à ce phénomène qui va grandissant, qui est un défi à l'autorité de l'État, c'est aussi une question de moyens immédiats pour taper dans le mille, effectivement engager des poursuites comme ça se fait aux États-Unis ou ailleurs, mais aussi il faut des policiers en nombre pour intervenir.
- Oui, et puis aussi l'équipement adapté, parce que les véhicules sont parfois vieux en gendarmerie, et on a peur de blesser.
- C'est ce qui explique parfois la frilosité de certaines forces de l'ordre.
- Sur les rodéos en tant que telles, et sur l'aspect technique des arrestations, je me garderais de me prononcer, mais je vais dire peut-être une chose un peu plus générale.
- Il me semble, si vous voulez, qu'au prétexte d'épargner des vies, on finit par en mettre beaucoup plus en danger, je m'explique.
- En réalité, la police a quasiment renoncé, sauf vraiment en dernière extrémité, quand il y a absolument...
- C'est-à-dire...
- À faire usage de la force.
- Ce qui fait qu'en face, vous avez des gens qui n'ont plus peur, qui savent qu'ils ne risquent rien.
- Il faut, je ne dis pas que les policiers doivent se comporter comme au Far West, simplement la police a le monopole de l'usage de la force de l'ordre, bien sûr, en général.
- On a le monopole de l'usage de la force dans ce pays.
- Il faut que les voyous savent qu'ils risquent de se prendre une balle éventuellement.
- Et ce que je veux dire, c'est qu'il faut rendre aux policiers la capacité de faire peur.
- Et vous allez me dire, ah oui, mais c'est affreux.
- Ça va être le Far West, ça va faire des tas de morts.
- Non, je ne crois pas.
- Nous avons des policiers parfaitement...
- Nous avons des policiers tout à fait responsables.
- Il ne faut...
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