Retranscription des premières minutes :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
- Il est 8h22, Benjamin Gleize, l'homme de la grève.
- Vous savez que c'est l'homme de la grève ? Non, de la grève ? Je dis bien de la grève SNCF parce qu'il ne s'intéresse beaucoup pas à ça, il va nous en parler.
- Il soutient la grève SNCF.
- Il soutient la grève, je ne dirais pas de moi parce qu'il vient en train.
- Est-ce que vous soutenez la grève ? Je n'ai pas à soutenir la grève ou pas la soutenir.
- Vous avez raison.
- J'étais venu pour autre chose.
- Mais pour parler de la grève effectivement.
- Pour parler de la grève à la SNCF parce que ça fait énormément réagir, ça fait réagir notamment nos politiques.
- Je vais vous parler de la ministre Aurore Berger.
- Elle est ministre à l'égalité entre les femmes et les hommes notamment.
- Et elle a fait part de sa colère hier à l'égard notamment des grévistes et de cette grève SNCF.
- C'était dans le Grand Jury, Ertel, Le Figaro, Public Sénat, M6.
- Écoutez.
- Le droit de grève, il est déjà encadré.
- Vous savez qu'il y a une réforme qui maintenant a largement porté ses fruits sur le fait de devoir.
- Le service minimum et le fait de devoir se déclarent avant.
- Moi ce qui me désole c'est qu'en fait on est à ce débat.
- De manière quasi systématique.
- Et qu'on a aujourd'hui des familles, on est aujourd'hui dimanche, qui se demandent si oui ou non leurs enfants pourront rejoindre leurs grands-parents.
- Donc il faudrait des grèves impossibles pendant les vacances scolaires ? Ce n'est pas tant des grèves impossibles qu'à un moment un sens des responsabilités.
- Et le sens des responsabilités je pense que ce n'est pas, désolé, mais d'emmerder les Français matin, midi et soir.
- Il y a une proposition de loi qui se passe.
- Oui qui en appelle Aurore Berger un sens des responsabilités.
- Parce que voilà on est dans une situation où on emmerde les Français matin, midi et soir.
- Alors d'abord j'ai l'impression d'avoir eu ce débat à peu près 400 000 fois.
- Au moment des week-ends, au moment des vacances.
- Et à chaque fois d'avoir à peu près le même débat.
- Mais là je dois dire qu'en plus ce matin j'ai entendu sur notre antenne je crois.
- Ou peut-être plus tôt encore.
- J'ai entendu les motifs de la grève.
- Alors là ça me laisse vraiment rêveuse.
- Parce que voyez-vous que les cheminées, les cheminots font grève.
- Notamment une des raisons.
- Alors il y a des histoires de primes bien sûr.
- Parce qu'ils n'ont pas l'air de se rendre compte que les salaires en France, eux, ils n'ont augmenté que de 1% au dernier accord.
- Alors que les salaires en France il y en a quand même beaucoup qui ont stagné.
- Mais surtout...
- Non 2,2 pour 2025 c'est la proposition de la direction.
- D'accord.
- Et surtout, ils ne savent pas ce qu'ils vont faire dans les trois prochains mois.
- Donc tu fais un métier qui consiste à faire rouler des trains.
- D'accord ? Qui implique un certain nombre de servitudes.
- Mais leur problème, c'est qu'ils ne savent pas exactement ce qu'ils vont faire dans les trois prochains mois.
- Alors j'aimerais leur dire qu'il y a beaucoup de Français qui ne savent pas ce qu'ils vont faire dans les trois, dans les deux prochains mois, après-demain.
- Et que voilà, ils arrivent à vivre avec ça.
- Et que le seul moment où ils savaient vaguement ce qu'ils allaient faire, c'est le petit week-end qu'ils avaient prévu là.
- Alors franchement, ils n'ont pas honte quoi.
- Comme dit une de mes amies, ils sont nés après la honte là pour le coup.
- Oui, alors premier constat, c'est que le passage, au nouveau statut, ce devait être la fin de la gréviculture historique à la SNCF.
- Apparemment, elle a encore de beaux jours devant elle.
- Et le paradoxe concernant ce service public du train, parce que c'est un service public en France, c'est qu'au fond, le juge de paix concernant les mouvements sociaux, ce sera la montée en puissance, elle est déjà là, sur les rails, de la concurrence.
- C'est-à-dire que quand vous aurez des trains...
Transcription générée par IA