Retranscription des premières minutes :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
- Il est 8h23, 8h23 Maxime Trouleau.
- Maxime, on en parle.
- Fallait-il effectuer une minute de silence en la mémoire d'Abou Bakar Sissé ? C'est une question qui divise et qui fait débat.
- Pratiquant musulman, tu es dans une mosquée le 25 avril dernier.
- Et bien après la polémique de l'Assemblée Nationale, voilà qu'arrive celle du Sénat.
- Oui, puisque souvenez-vous, Yali Brown-Pivet avait finalement accepté la volonté de la gauche d'effectuer ce recueillement dans le silence après un premier refus des présidents de l'Assemblée.
- Et bien au Sénat, même polémique en deux temps, là aussi interrogé hier sur BFM TV, le matin, Gérard Larcher, président de la Chambre Haute, avait expliqué qu'il n'y aura pas de minute de silence en la mémoire d'Abou Bakar Sissé.
- Nous n'observons au Sénat de minute de silence que pour la disparition de sénateurs ou de graves événements, j'allais dire non.
- Notamment d'attentats terroristes.
- Mais en préambule, je ferai une déclaration.
- Voilà, une déclaration, sauf qu'hier après-midi, il y a eu une espèce d'entre-deux avec effectivement un message, une déclaration de Gérard Larcher, en préambule des questions au gouvernement, qui a rendu hommage à Abou Bakar Sissé, mais aussi à l'élève de 15 ans tué à Nantes à coup de couteau, mais aussi au rabbin à Orléans agressé le 22 mars dernier.
- Un discours comme prévu, accompagné, je cite, d'un moment de réflexion collective.
- Je vous appelle donc, mes chers collègues, à un moment peut-être de réflexion collective.
- Face à tout cela, ça me paraît extrêmement important, oui, réflexion collective et de recueillement.
- Je vous propose quelques secondes de partager ce moment.
- Voilà, donc effectivement, pas de minute de silence, mais quand même, 14 secondes, très précisément, 14 secondes, tout autant que pour Louise, assassinée par Owen, à Épinay-sur-Orge dans l'Essonne en février dernier.
- Pourtant, Gérard Larcher avait bien expliqué hier que le Sénat n'effectue de minute de silence que pour la mort de sénateurs ou après de graves événements de nature théorique.
- C'était le cas pour les attentats du 7 octobre, 20 secondes.
- Qu'est-ce que vous en pensez ? Je vais laisser, honnêtement, tortiller à ce point, pour faire quelque chose qui est simple.
- Imaginez la communauté nationale, c'est un jeune homme qui est assassiné, poignardé de 40 coups de couteau dans une mosquée.
- Pourquoi tortiller comme ça ? Bruno Retailleau a tortillé pendant deux jours.
- Gérard Larcher tortille, Yael Brown-Pivet aussi.
- C'est tellement simple d'envoyer comme message.
- On fait une minute de silence.
- Il y a quelqu'un qui a été tué dans une mosquée ? Je donnerai mon avis après, mais Elisabeth ? Je pense qu'il faut arrêter.
- D'abord, je déteste cette compétition victimaire.
- C'est comme Elisabeth.
- Ça suffit de se dire, si on l'a fait pour X, Y ou Z, on le fait pour Abou Bakar Sissé.
- Je n'aime pas ça.
- Maintenant, je pense qu'il faut arrêter.
- On ne va pas faire une année de silence.
- Il y a des drames tous les jours dans notre pays.
- Je pense...
- J'aurais la bonté de ne pas parler des palinodides de Gérard Larcher, parce que je ne sais pas comment dire.
- Je pense que sur le fond, c'est comme les invalides.
- J'ai adoré Jean-Paul Belmondo, mais il n'avait rien à faire.
- Je trouvais même ça triste pour lui d'être enterré aux invalides, en vrai.
- Les invalides et les minutes de silence, c'est pour les morts, pour la France.
- Éventuellement, effectivement, quand il y a...
- Mais on ne va pas faire tous les quatre matins.
- Je suis d'accord.
- On ne va pas tous les jours faire une minute de silence.
- Il y a tous les jours qu'il y a malheureusement...
- François, tu as raison.
- Vous ne pouvez pas tout mélanger.
- Je vous ai dit, à partir du moment où on a commencé à le faire, mais maintenant, on peut clore le cycle avec Abou Bakar, et dire, on a.
- On arrête.
- Je suis tout à fait d'accord avec vous.
- Si on le fait pour le rabbin, ce qu'on n'aime pas, c'est qu'il y ait des gens qui pleurent pour les uns et pas pour les autres.
- Non, mais ça, je suis d'accord.
- C'est tout à fait...
Transcription générée par IA