Retranscription des premières minutes :
- Sud Radio, curieux comme Rémi, Rémi André.
- Bonjour Rémi.
- Bonjour Benjamin.
- Bon, on parle avec vous ce matin du jour zéro.
- Le jour zéro, c'est cette date fatidique où la demande en eau dépasse l'offre disponible.
- Celle-ci n'est plus une menace lointaine, mais véritablement une urgence qui frappe déjà à notre porte.
- Rémi, d'où nous vient cette idée du jour zéro, ce concept-là ? Le concept de jour zéro s'est concrétisé pour la première fois en 2018 au Cap, en Afrique du Sud, lorsque les réservoirs de la ville ont frôlé la panne sèche, menaçant d'aspoiffer 4 millions d'habitants.
- Même scénario a chaîné en Inde en 2019, les réservoirs vides, les files d'attente interminables pour quelques litres d'eau transportées par camion.
- Aujourd'hui, des villes comme Nice, Phénix ou encore des régions entières d'Afrique australe et de Méditerranée sont en première ligne.
- Les chiffres sont alarmants.
- 3,6 milliards de personnes n'ont pas eu un accès suffisant à l'eau potable pendant au moins un mois en 2024.
- Et elle pourrait être 5 milliards d'ici 2050, selon l'Organisation météorologique mondiale.
- Selon l'AFP, en Corse, des coupures d'eau nocturne ont déjà été instaurées pour préserver les ressources, un phénomène qui pourrait se généraliser.
- Alors comment on en est arrivé là, Rémi ? Plusieurs facteurs se combinent pour aggraver la crise.
- Le changement climatique perturbe le cycle de l'eau.
- En sècheresse et inondation, et réduisant les réserves disponibles.
- On pointe du doigt aussi l'agriculture, l'industrie et l'urbanisation qui épuisent les ressources, surtout dans les régions déjà fragiles.
- On dénonce aussi la mauvaise gestion, avec des fuites dans les canalisations, du gaspillage, un manque d'investissement dans les infrastructures.
- Près d'un cinquième de l'eau potable est perdu en route.
- Richard Connor, éminent spécialiste de l'ONU eau, nous dit que ce ne sont pas les grandes villes, intermédiaires qui vont avoir le plus de difficultés, car elles manquent de capacités techniques et d'experts pour innover.
- Peut-on encore espérer inverser cette situation ? Certains experts osent à peine le dire.
- La démographie galopante de la planète les inquiète.
- Mais d'autres espèrent toujours dans une action collective et immédiate, comme réduire les émissions de gaz à effet de serre pour limiter le réchauffement climatique, ou investir dans les infrastructures durables, tels le recyclage des eaux usées, la désalinisation et la lutte contre les fuites.
- Il faut aussi changer les comportements et adopter des économies d'eau, une agriculture raisonnée et la protection des zones humides.
- Le jour zéro n'est pas une fatalité, mais un signal d'alarme déjà connu, on le disait en Corse ou en Roussillon.
- La question n'est plus de savoir si la crise de l'eau arrivera, mais quand et comment nous nous y préparerons.
- Alors commençons à freiner le robinet et à agir.
- Oui, déjà, commençons par là.
- Merci beaucoup Rémi-André, 6h21.
- Sur Sud Radio, je suis ravi de vous accompagner tout au long de cette matinée, jusqu'à 7h avant de retrouver, vous le savez, c'est vendredi, on retrouvera Maxime Liedot tout à l'heure.
- D'ici là, dans un instant, ça y est, ce soir, ça y est, c'est les vacances de la Toussaint qui commencent déjà.
- Et on va se poser la question avec l'avocat Maître Frédéric Cazet, de savoir, en matière de congés payés, peut-on prendre, par exemple, ces vacances quand on veut ? Il va nous expliquer, il va répondre à cette question, notamment juste après ça.
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Transcription générée par IA