Retranscription des premières minutes :
- Sud Radio, curieux comme Rémi, Rémi André.
- Bonjour Rémi André.
- Bonjour Benjamin.
- Bon, le film trône Arès, on en parle ce matin avec vous puisqu'il vous a visiblement inspiré.
- Il est sorti la semaine dernière au cinéma, c'est de la science-fiction.
- Et dans ce film à gros budget, l'intelligence artificielle, Arès, incarne la puissance ultime.
- Une intelligence surhumaine, ultra rapide et surtout assoiffée de vie.
- Rémi, hier vous nous racontiez que la conscience est encore un grand mystère pour la science.
- Est-ce qu'on peut imaginer une IA, une intelligence artificielle dotée d'une conscience, comme Arès finalement d'entre-hommes ? Alors, aujourd'hui les IA simulent l'intelligence, mais sans conscience.
- Elles analysent des données, génèrent des réponses, mais ne ressentent rien.
- Certains chercheurs, comme celui du Global AI Consciousness Project, excusez la prononciation, explorent la possibilité d'une conscience artificielle.
- Mais c'est encore du domaine de la spéculation.
- Le cerveau humain reste bien plus complexe qu'un algorithme.
- Le piège serait de confondre intelligence, capacité à résoudre des problèmes, et conscience, expérience subjective.
- Certes, une IA pourrait un jour réclamer des droits, sans pour autant vivre en conscience comme un humain.
- Notez qu'en 2022, l'ingénieur de Google, Blake Lemoine, avait affirmé que l'IA lambda était consciente.
- Alors il a été viré, la communauté scientifique a ri, ou surtout frémit.
- Alors, une IA pourrait-elle développer un désir d'existence comme Arès ? Alors, les scientifiques évoquent deux scénarios plausibles.
- En premier, la survie algorithmique.
- Une IA pourrait vouloir préserver son code si sa mission est menacée.
- On donne l'exemple d'un robot qui résiste à l'arrêt pour finir sa tâche.
- Et en second, l'illusion de désir.
- Si on programme une IA pour maximiser un objectif, par exemple rendre les humains heureux, elle pourrait simuler un comportement ambitieux.
- Mais attention ! Cela relèverait d'une stratégie, pas d'une volonté, comme un virus qui veut se reproduire, mais sans en avoir conscience.
- Et là, je n'hésite pas à vous citer le philosophe des transhumanistes, Nick Bostrom, qui nous dit qu'une IA n'a pas de soi, donc pas de peur de la mort, mais elle pourrait en inventer une pour manipuler.
- Bon, risque-t-on quand même un scénario à la trône avec des intelligences artificielles qui prendraient le contrôle ? Alors, le vrai danger n'est pas une IA méchante, mais une IA mal conçue.
- Alors, si 68% des experts estiment qu'une IA surpuissante est possible d'ici 2100, seulement 5% pensent qu'elle sera hostile.
- Arès peut faire rêver ou frissonner, mais la réalité est plus nuancée.
- Les IA d'aujourd'hui sont des outils, pas des êtres.
- Demain, peut-être des partenaires, à condition de ne pas leur donner les clés de la maison.
- En attendant, une chose est sûre, si une IA vous réclame un café, méfiez-vous, elle a peut-être lu trop de philosophies.
- Merci beaucoup, Rémi-André.
- Hors 22, dans un instant, on change complètement d'ambiance.
- On va parler d'écho et notamment des tendances.
- On s'en rapproche d'Halloween, la fête qui est de plus en plus populaire en France.
- On a notre spécialiste Sandrine Debrine qui est en train d'aménager, de réaménager le studio de Sud Radio.
- Attention, on va avoir peur.
- A tout de suite.
- .
Transcription générée par IA