Retranscription des premières minutes :
- Sud Radio, curieux comme Rémi, Rémi André.
- Bonjour Rémi André.
- Bonjour Benjamin, bonjour tout le monde.
- On parle ce matin avec vous de la fusion nucléaire.
- C'est un petit peu le graal de l'énergie.
- Tout le monde en rêve, mais personne ne l'a encore trouvé.
- Et attention, grâce à l'intelligence artificielle, on n'en est jamais été aussi près.
- Rémi, vous avez souvent évoqué ce sujet à ce moment-là.
- Rappelez-nous déjà en quelques mots ce qu'est la fusion nucléaire.
- Alors, en quelques mots, c'est quasiment mission impossible, mais essayons tout de même.
- La fusion, c'est l'opposé de la fission, celle des centrales nucléaires actuelles.
- Ici, on ne casse pas des atomes, on les marie.
- Ou plus précisément, on force deux noyaux d'hydrogène à s'unir pour former de l'hélium, comme dans le soleil.
- Résultat, une énergie colossale, sans CO2, ni déchets à vie longue.
- Le hic, pour que ces noyaux acceptent de fusionner, il faut les chauffer à 150 millions de degrés.
- Oui, vous avez bien entendu.
- Et les confiner dans un champ magnétique.
- Un peu comme essayer de faire tenir un ouragan dans une bouteille, ou comme essayer de faire tenir un feu d'artifice dans une boîte d'allumettes.
- Voilà, pour obtenir donc la fusion.
- Pourquoi l'intelligence artificielle entre-t-elle en jeu ici ? Alors, les scientifiques utilisent des machines appelées Tukamax.
- Alors, ce n'est pas le capitaine Haddock qui vous parle, c'est bien leur nom.
- Ces réacteurs en forme de donuts créent un plasma ultra-chaud maintenu par des aimants géants.
- Le problème, c'est que le plasma est très chaud.
- Le plasma est capricieux.
- Il s'échappe, refroidit ou abîme les parois.
- C'est là que l'IA entre en jeu.
- Elle analyse en temps réel des millions de données pour ajuster les aimants, prévoir les instabilités et même optimiser la forme du plasma.
- Un peu comme un chef étoilé qui ajusterait la cuisson d'un soufflet à 150 millions de degrés.
- Et alors, en quoi l'intelligence artificielle, Rémi, accélère-t-elle ce processus ? Alors, l'IA, c'est le GPS des scientifiques.
- Avant, il passait des années à tester des configurations une par une.
- Aujourd'hui, l'IA simule des milliers de scénarios en quelques heures, identifie les meilleures solutions et évite les impasses.
- Par exemple, elle a permis de stabiliser le plasma plus longtemps dans le tokamak Spark du mythe ou d'optimiser les parois du réacteur ITER en construction en Provence.
- Ce qui donne des progrès fulgurants et l'espoir de voir un premier réacteur opérationnel d'ici 2035.
- C'est demain.
- De quoi donner des sueurs froides aux pétroliers et des étoiles dans les yeux des écologistes.
- Une chose est sûre, entre les défis techniques et les promesses de l'IA, cette aventure scientifique mérite qu'on la suive de près.
- Et on l'a su de près grâce à vous, la fusion nucléaire.
- Donc bientôt, réalité, on le verra grâce à l'intelligence artificielle.
- On n'arrête plus le progrès. Merci beaucoup.
- Rémi André, on se retrouve dans quelques minutes pour la météo du jour.
- D'ici là, dans un instant, Sud Radio et vous, votre santé ce matin.
- Et cette question...
- Le virus qui circule beaucoup en ce moment, vous l'avez peut-être constaté.
- Alors, est-ce le bon moment pour débuter une cure de vitamine, de zinc ou encore de magnésium ? Le docteur Daniel Simeca va nous le dire juste après ça.
- A tout de suite.
- .
Transcription générée par IA