Retranscription des premières minutes :
- Sud Radio, c'est bon à savoir. En un an, la France a perdu quelques 1 800 distributeurs automatiques de billets.
- Mais la tendance va-t-elle s'inverser ? En tout cas, depuis plusieurs mois, des banques mettent en commun des distributeurs de billets pour ne pas déserter les zones rurales. Bonjour, Nathalie Janson. Oui, bonjour.
- Et merci d'être avec nous sur Sud Radio ce matin. Vous êtes économiste, spécialiste de la banque libre et de la régulation bancaire.
- Expliquez-nous, pour qu'on comprenne bien, comment elle fonctionne, cette mutualisation des distributeurs de billets.
- Eh bien en fait, le phénomène est assez français, parce qu'en France, on a une tradition où en fait ce sont les banques qui ont eu le privilège exclusif de gérer les distributeurs de billets, ce qui n'est pas du tout un modèle qui est courant en fait à l'étranger.
- Et ça vient en fait de l'idée que finalement, ce sont ces distributeurs...
- C'est un peu des billets, c'est un peu un service public, et donc il doit être gratuit. Donc en raison de cette situation, donc ça veut dire qu'en fait les clients en général n'ont pas eu l'habitude de payer pour retirer l'argent.
- Alors même si on l'a quand même, parce qu'on sait bien qu'aujourd'hui, votre banque, elle vous dit qu'il vaut mieux retirer dans son réseau qu'au réseau extérieur. Bon, ça, c'est assez récent par rapport à l'histoire des guichets, enfin des retraits.
- Et donc aujourd'hui, où il y a moins de...
- retrait de billets, les distributeurs en fait coûtent cher à maintenir.
- Et la question se pose de comment concilier à la fois la rentabilité d'un distributeur de billets et le fait que eh bien il y a des endroits où en fait on n'a pas assez de retrait pour qu'en fait on ait cette rentabilité.
- Et c'est donc dans les communes en général, où il n'y a pas beaucoup d'habitants, que se pose cette question.
- Donc c'est la réponse qu'ont trouvé effectivement les banques, c'était de se dire, plutôt que d'avoir des distributeurs de chacune des banques, des grands noms des banques françaises dans une commune, où en fait elles n'arrivent pas à le maintenir en termes de rentabilité, eh bien il vaut mieux en fait mutualiser pour cette initiative qui s'appelle Cash Services.
- Et en fait, elle s'est misée d'avoir...
- Qui ressemble notamment à la Société Générale BNP Paribas et Crédit Mutuel Alliance Fédérale, voilà, ouais.
- Tout à fait. Et c'est en fait un moyen effectivement de concilier à la rentabilité des banques.
- Tout à fait. Et c'est en fait un moyen effectivement de concilier à la fois, à voir quand même...
- pour les habitants, à voir quand même des points de retrait d'argent liquide, mais en maintenant une rentabilité.
- Ça veut dire que, en gros, l'idée là c'est de maintenir des distributeurs de billets déjà existants, ou on va en créer de nouveaux ? ça veut dire que, en gros, l'idée là c'est de maintenir des distributeurs de billets déjà existants, ou on va en créer de nouveaux ? A priori, c'est plutôt d'en avoir... car souvent ça arrive dans des communes où il n'y en a vraiment déjà plus.
- déjà plus. Donc non, c'est plutôt d'en installer des nouveaux. Et là, il y a eu effectivement ces initiatives. Alors, il n'y a pas que celles-là. Il y a des communes qui, elles, essayent de voir si elles peuvent subventionner pour en fait avoir des dames. Mais ce n'est pas toujours le cas. Je crois qu'il y avait eu un exemple qui avait été repris dans la presse d'une commune, effectivement, qui avait tenté d'en installer un. Je crois que c'était quelque part dans le 94. Je ne sais plus le nom de la ville, mais il y avait à peu près à peine 2000 habitants. Et en fait, le coût, c'était à peu près plus de 50 000 euros. Alors, pour l'installation et pour le maintien annuel, c'est plus de 10 000 euros par an. Et en fait, à la fin, ils se sont dit qu'ils ne pouvaient pas le faire.
- Donc ça, effectivement.
- Après, c'est à la commune de savoir si effectivement elle peut être capable de soutenir un...
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