Retranscription des premières minutes :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
- L'emploi à domicile. Alors là aussi vous allez témoigner évidemment 0826 300 300.
- La ministre des comptes publics, Amélie de Montchalin, que j'espère d'ailleurs recevoir très vite, envisage de se pencher sur les niches fiscales.
- Évidemment, le gouvernement Bayrou, vous le savez, cherche 40 milliards d'euros.
- Où les trouver ? Eh bien pourquoi pas sur certaines niches fiscales.
- Et en particulier, la niche fiscale des services à la personne, et notamment de l'emploi à domicile.
- Alors, niche fiscale, moi j'aime pas trop cette expression.
- Dans tous les cas, ce crédit d'impôt sur les emplois à domicile est utile pour beaucoup, beaucoup de personnes.
- Nous sommes avec Brice Aljon, qui est président de la Fédération des entreprises de services à la personne. Bonjour.
- Bonjour M. Bourdin.
- Alors, le crédit d'impôt pour le service à la personne.
- Concrètement, hein ? Un contribuable qui fait intervenir une personne à son domicile, se voit rembourser par l'État la moitié des sommes dépensées.
- C'est ça, Brice Aljon.
- Écoute, c'est exactement ça.
- Aujourd'hui, dans nos 26 métiers dans les services à la personne, allant de la petite enfance à tous les métiers de la vie quotidienne qui sont aujourd'hui remis en question par Amélie de Thémont-Chalin, c'est-à-dire les prestations de ménage, de jardinage, de soutien scolaire.
- Elle n'a pas précisé pour le ménage, le jardinage, non ? Elle a précisé ou pas, Brice Aljon ? Oui, exactement.
- Aujourd'hui, ce qu'a dit exactement Amélie de Thémont-Chalin, c'est de dire je ne toucherai pas à la petite enfance et je ne toucherai pas aux personnes âgées.
- Mais une réflexion se mérite sur les services dits de confort, que nous, nous appelons pas évidemment, mais des services de confort.
- C'est des services de la vie quotidienne pour les familles.
- Donc, justement, elle cible le ménage, le jardinage, le soutien scolaire, tout ce qui va être cours, assistance informatique.
- À domicile, où elle se pose la question de savoir la légitimité, justement, pour les finances publiques de toutes ces activités de la vie quotidienne.
- Et là où je vous rejoins, c'est que nous ne sommes pas une niche fiscale.
- Vous avez entièrement raison.
- Mais oui.
- Puisque, évidemment, puisque nous, en vrai, nous sommes une activité où notre principal concurrent est le travail non déclaré.
- Je sais.
- Et tout a été fait.
- Ben oui.
- Et tout a été fait, justement, pour que ces familles puissent...
- Justement, de façon structurée, avec des professionnels qui sont formalisés...
- Enfin, qui sont formés, qui sont professionnalisés, qui, justement, vont rentrer dans du travail déclaré.
- Effectivement.
- Ce travail est déclaré.
- L'État prend en charge la moitié.
- On est bien d'accord.
- Mais ce travail est déclaré.
- Il évite de faire appel à des personnes.
- Il évite la circulation de l'argent noir, de l'argent liquide.
- C'est-à-dire que ces personnes ne sont pas payées en ligne.
- Liquide.
- 3 millions de Français emploient un salaire à domicile.
- C'est bien cela ? Exactement.
- On a 3 millions de Français, en particulier employeurs.
- Mais lorsque l'on rajoute, en plus, tout ce qui va être activité associative et entreprise, on est à plus de 4 millions de Français.
- Aujourd'hui, la vérité, c'est que nous fêtons les 20 ans de cette loi Borloo dans les services à la personne, puisqu'elle est sortie en 2005.
- Et c'est une fierté française.
- C'est une vraie fierté française, parce que nous avons réussi, ce qu'aucun autre pays n'a réussi, c'est à faire baisser ce travail non dissimulé, qui à l'époque était à plus de 70%, qui aujourd'hui a baissé en travail non dissimulé à près de 40%.
- Mais d'autres pays voisins, Limitrov, comme par exemple en Espagne, on est aujourd'hui à plus de 90% de travail dissimulé sur ces activités aux familles.
- Donc vous voyez bien qu'aujourd'hui, nous avons réussi à avoir 1,2 million de salariés, ce qui est énorme.
- Et nous savons que si, justement, avec de la stabilité, l'État nous laisse tranquilles, si on peut avoir de la visibilité pour continuer à recruter au sein de nos entreprises, on peut aller jusqu'à 500 000 emplois supplémentaires, M. Bourdin.
- 500 000 emplois supplémentaires.
- Donc pour aller dans le sens inverse, qu'est-ce qu'il faudrait faire pour améliorer encore...
Transcription générée par IA