Retranscription des premières minutes :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
- Les mers et les océans sont en danger, le réchauffement climatique provoque une montée des eaux.
- Il y a ce sommet à Nice qui réunit plus de 160 ou 170 pays, réunis pour réfléchir à ce qu'il faut faire pour mieux protéger les mers et les océans.
- Il faut interdire le chalutage de fonds, par exemple, renforcer la protection des aires marines, des parcs marins seront interdits à la pêche un peu partout sur la planète.
- Et puis il y a le réchauffement climatique et il faut trouver des solutions.
- Des solutions, pourquoi ? Parce que le réchauffement climatique provoque une montée des eaux et une érosion qui menace le littoral.
- Nous partons dans le Finistère avec Stéphane Ledoiré, bonjour.
- Bonjour.
- Merci.
- Merci d'être avec nous, maire de Pont-l'Abbé, présidente de la communauté de communes du pays bigoudin sud, c'est cela ? C'est cela, c'est cela. Un des plus beaux territoires, mais un peu vulnérable, effectivement.
- Magnifique territoire, magnifique territoire, mais vulnérable.
- Alors vulnérable, je le disais il y a un instant, à la montée des eaux.
- Oui, oui, on est soumis à un double phénomène sur la commune de Tréfiégate, submersion et érosion, malgré tous les systèmes qu'on a pu mettre en œuvre, des enrochements, des pieux, des stabilplages.
- En fait, on s'aperçoit année après année que nos systèmes ne tiennent pas face à une montée des eaux qui est réelle, avec le réchauffement climatique.
- Et donc, on a un quartier, on a 366 habitations qui sont en zone de submersion forte.
- Et donc, sept maisons qui sont sous le coup du double phénomène érosion-submersion qu'on n'arrive plus à protéger.
- Alors, 366 maisons.
- Au coup, il y a des maisons qui sont si proches du littoral, bien qu'on ne peut plus les protéger.
- Quelle est la menace ? Qu'elles soient englouties, que le sol s'effondre sous elles ? Alors, englouties, ce n'est peut-être pas tout à fait l'image, mais effectivement, quand on a des tempêtes, régulièrement, on perd 2 à 3 mètres de dune par nuit.
- 2 à 3 mètres de dune par nuit ? Ah oui, oui, en cas de phénomène extrêmement...
- tempétueux, en fait, c'est une conjugaison des fonds marins, de la houle.
- Et puis, il faut bien admettre, les enrochements qu'on a faits, en fait, ils sont plus néfastes que protecteurs.
- Puisque vous construisez une partie dure contre laquelle la mer vient taper, avec une énergie cinétique qui, du coup, n'arrive pas à se dissiper.
- Et la mer, en repartant, elle vous emmène tout ce qu'elle a, c'est-à-dire une partie parfois des enrochements et puis le sable.
- Et donc, votre plage qui était plutôt...
- plutôt plate sur laquelle la vague venait s'étaler lentement, se retrouve très abrupte et du coup, elle vient taper beaucoup plus fortement.
- Donc, le risque, c'est effectivement une brèche.
- Une brèche dans laquelle la mer rentre.
- Et puis, on a 7 habitations qui sont à une altimétrie trop basse pour qu'on puisse les protéger de façon pérenne.
- Pour preuve, il y a un an et demi, pendant la tempête Ciaran, le préfet avait ordonné l'évacuation de ces 7 maisons parce qu'aujourd'hui, on a trop d'incertitudes sur le sujet.
- Des maisons qui auraient été...
- Construites quand, Stéphane Lodoiré ? Écoutez, certaines après la Seconde Guerre mondiale.
- Globalement, il y en a eu un petit peu avant.
- Mais sans doute qu'avant, on ne se posait pas les mêmes questions.
- Et puis surtout, il y a des riverains qui vous disent « Ah oui, mais il y a quelques années, la dune était 30 mètres ou 40 mètres plus loin. » Donc, voilà.
- Mais c'est ce que je dis régulièrement aussi aux gens.
- Quand vous regardez, on fait les 80 ans de la Libération.
- Et quand vous allez sur les plages aujourd'hui, globalement, les blocos, ils sont...
- Au milieu de la plage, dans la mer.
- Mais il y a 80 ans, ils étaient bien sur le haut de la dune.
- Ça veut bien dire que le littoral a regagné sur la terre.
- Ah oui, oui.
- Le littoral.
- Eh oui, eh oui.
- La mer gagne.
- L'érosion, l'érosion.
- Peu à peu, Stéphane Lodoiré, ces maisons, j'imagine que...
Transcription générée par IA