Retranscription des premières minutes :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
- Notre invité Christophe Marguin, chef cuisinier à Lyon, le président des Toques Blanches lyonnaises.
- Christophe Marguin, bonjour.
- Bonjour M. Bourdin.
- Merci d'être avec nous.
- Alors avant de parler de ce livre-enquête, ce livre d'une journaliste qui accuse les chefs de cuisine, notamment dans les grandes maisons, d'insultes, humiliations, violences physiques, parfois sexuelles.
- Violence en cuisine, une omerta à la française, c'est chez Stock, la journaliste Nora Boisoni, qui s'attaque à la grande cuisine.
- Christophe Marguin, un mot sur les métiers en tension.
- La liste est parue au journal officiel.
- Ce qui est très intéressant, c'est que pour la première fois, les cuisiniers ou aides de cuisine apparaissent dans cette liste.
- Christophe Marguin, c'est bien ? Je pense que ça fait un petit moment qu'on est des métiers en tension, parce que c'est vrai qu'on est des métiers où on vit un petit peu en décalé.
- Mais on est là pour donner du bonheur aux autres.
- Et si on veut donner du bonheur aux autres, il faut qu'on fasse à manger quand les gens ne travaillent pas.
- Donc c'est vrai que c'est un des soucis numéros un de nos métiers.
- Mais malgré tout, je pense qu'on fait partie de ces métiers qui sont malgré tout attractifs et qui peuvent donner des belles réussites en partant de rien, en n'ayant pas de diplôme.
- Oui, vous, vous.
- Non, je vous dis ça parce que beaucoup sont soulagés.
- Est-ce qu'il y a toujours des difficultés à trouver de la main-d'oeuvre dans votre secteur, Christophe ? Alors tout d'abord, on fait partie des métiers médiatiques.
- Donc c'est vrai qu'on est souvent cités en exemple.
- Je connais très peu de clients qui n'ont pas de problème de personnel.
- Donc je pense que c'est quelque chose de général.
- Je pense qu'il y a déjà une mentalité qui change et que les gens ont un problème avec le mot travail.
- Donc le souci, il vient de la base.
- Et il vient de ce mot qui, des fois, est un vilain mot, alors qu'il est un super beau mot et qui peut nous donner beaucoup de bonheur.
- Ce métier de cuisinier, de service, il est un métier de service, comme je viens de le dire.
- Et c'est vrai que ce n'est pas toujours facile.
- Mais on revoit depuis quelques temps, il y a eu cette période Covid qui n'a pas été facile puisque pour tous les métiers, ça a changé beaucoup de choses.
- Et puis dans le nôtre, c'est vrai que la période après Covid a été difficile à recommencer.
- Et là, aujourd'hui, on commence à revoir des CV qui reviennent, de la jeune génération qui, malgré tout, ont envie de faire ce beau métier.
- Je pense qu'ils donnent envie.
- Je vous dis ça, Christophe Marguin, puis je vais passer à autre chose, à ce livre.
- Je vous dis ça, Christophe Marguin.
- Parce que à Paris notamment, mais pas qu'à Paris, dans toutes les grandes villes et même en province, on voit chez les restaurateurs, dans les brasseries, si on va en cuisine, on voit beaucoup de travailleurs d'origine étrangère.
- Christophe Marguin.
- Oui, c'est vrai.
- Mais depuis longtemps, ce n'est pas d'aujourd'hui.
- Il y a déjà une quinzaine d'années, vous alliez dans de belles brasseries parisiennes.
- S'il n'y avait pas les Pakistanais qui étaient en cuisine, il n'y aurait pas eu beaucoup de cuisiniers.
- Non.
- Ce n'est pas un phénomène nouveau.
- Et c'est des gens qui ont envie de travailler.
- C'est des gens qui font bien leur travail.
- Et c'est des gens d'une brigade qui s'incorporent facilement.
- Et c'est important.
- Oui, et c'est important de les naturaliser.
- Je parle de ceux qui font bien leur travail.
- Ah ben exactement.
- On est là pour accueillir les gens qui ont envie de travailler.
- Et c'est toujours un plaisir.
- Nous, à Lyon, on a une école qui est importante, qui est l'Institut Life.
- Une école à la 70 nationalités à peu près.
- Beaucoup de jeunes restent sur Lyon.
- Et c'est vrai que c'est super.
- Parce que c'est des jeunes qui nous apportent aussi quelque chose de différent.
- Parce qu'ils ont une mentalité différente.
- Ils ont une vision différente.
- Ils ont une culture...
Transcription générée par IA