Retranscription des premières minutes du podcast :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
- Vous aimez le chocolat, vous êtes comme moi.
- Eh bien, le chocolat coûte de plus en plus cher.
- Nous sommes avec Thierry Lallet, qui est président de la Confédération des chocolatiers et confiseurs de France.
- Bonjour Thierry Lallet.
- Bonjour.
- Merci d'être avec nous.
- Bonjour Jean-Jacques Bourdin.
- Quatrième génération de chocolatiers.
- La maison Saunion à Bordeaux, c'est cela ? Oui, c'est bien ça.
- C'est bien ça.
- Bien. Est-il vrai que le prix du chocolat, je l'ai constaté moi-même, le prix du chocolat est en augmentation ? Oui, oui, il est en augmentation, puisque depuis 18 mois, la fève de cacao a augmenté plus de 210% sur 18 mois.
- 210% sur 18 mois ? Oui, voilà.
- Donc forcément, ça a eu un impact.
- On additionne le prix de l'augmentation du sucre, les taxes type taxes d'emballage.
- Depuis le 1er janvier 2024, vous rajoutez le coût de l'énergie.
- Et oui, forcément, ça a une incidence sur le prix du chocolat, une fois les fèves transformées.
- Ça veut dire que pour Noël, le prix du chocolat augmente de combien en moyenne ? Alors, en fait, il a augmenté avant Noël.
- On n'augmente pas parce qu'il y a une forte demande.
- Ça ne fonctionne pas comme ça dans le sens où on produit bien avant.
- Mais la moyenne d'augmentation… La moyenne d'augmentation est entre 5 et 9% d'augmentation chez les différents confrères.
- Ou chez moi, j'ai augmenté de 5%, par exemple, depuis le 1er septembre.
- Bien. Pourquoi est-ce que le prix du chocolat augmente ? Il y a deux gros producteurs dans le monde, c'est la Côte d'Ivoire et le Ghana.
- Tout à fait.
- Qui ont eu, hélas, une mauvaise récolte en 2023, liée aux conditions climatiques.
- C'est-à-dire liée au phénomène El Niño, qui est aussi une condition climatique.
- Des cacaoculteurs vieillissants et donc pas de remplaçants.
- Et toute cette conjoncture, en fait, ces différents facteurs sont arrivés en même temps sur la récolte 2023.
- Et la demande en elle-même de chocolat au niveau mondial, elle, elle n'a pas réduit.
- Donc, ça fait un système d'entonnoir, c'est-à-dire que de la demande et pas de fèves.
- Évidemment. Moins de production, une demande toujours aussi forte.
- Parce que dans le monde, on aime le chocolat.
- Et cela produit ce que l'on voit en pensant aussi qu'en bourse, certains jouent avec les cours du chocolat, j'imagine.
- Alors, tout à fait. C'est une matière première qui est changée sur la bourse.
- Donc, forcément, quand il y a des gens dont c'est le métier de spéculer sur la matière première.
- Et hélas, ça fait un effet boomerang aussi.
- Et on arrive à des augmentations hors normes.
- Ça ne s'est jamais vu.
- On ne s'est jamais vu depuis, on va dire, l'histoire du cacao côté en bourse.
- Dites-moi, la production, on parlait de la Côte d'Ivoire et du Ghana.
- Mais est-ce que partout dans le monde, on produit maintenant de la fève de cacao ? Est-ce que ça s'étend, la production...
Transcription générée par IA