Retranscription des premières minutes :
- Bonjour à tous, nous sommes ensemble durant ces deux heures sur Sud Radio.
- Si je vous pose la question, aimeriez-vous que votre partenaire couche ailleurs ? Je ne pense pas qu'il y aurait beaucoup d'entre vous qui répondraient oui.
- Néanmoins, je ne crois pas qu'on puisse vraiment répondre avec certitude de la manière dont on réagirait tant l'adultère est un événement qui bouscule notre vision de l'amour.
- Alors, avec Philippe Arlin, nous allons ensemble vous aider à analyser ce qui se passe en nous quand on découvre l'infidélité de son ou sa partenaire.
- Parce qu'aujourd'hui, je crois que les sexes se rejoignent, c'est-à-dire que les hommes et les femmes sont presque à égalité sur la question de l'infidélité, même s'il y a quand même une prédominance encore masculine.
- Bref, en quoi ça touche notre désir ? Pourquoi est-ce parfois si douloureux ? Qu'est-ce qui fait qu'on est incapable de parler ? Pardonner ou qu'au contraire, on se sent à nouveau très amoureux et envahi par des désirs incontrôlables ? Même si de nombreux couples se séparent lors d'une infidélité, ce n'est pourtant pas une fatalité.
- Et j'aimerais que cette émission vous permette de mieux comprendre tout ce qui se joue afin peut-être que vous puissiez vous reconstruire.
- Parce que comme après toute épreuve, il y a toujours la possibilité d'en sortir meilleur.
- Je vous invite en tout cas à venir témoigner en nous appelant au 0 826 300 300.
- Philippe Arlin.
- Bonjour.
- Bonjour Brigitte.
- Alors il y a quelques années, quand on me posait la question qu'est-ce qu'il faudrait qu'il avance pour que la sexualité aille mieux, je disais il faudrait qu'on arrive à dépasser le drame de l'infidélité.
- Alors je ne sais pas si je le dirais encore aujourd'hui, mais quand même je pense que c'est un sujet qui est souvent assez mal abordé.
- Et c'est pour ça que j'ai choisi de l'aborder avec vous, parce que je sais que vous avez une compréhension de ce que c'est que l'amour, la sexualité, et que ce n'est pas toujours très très bien compris.
- Le problème c'est le mot drame.
- Oui c'est un drame pour beaucoup de gens.
- Voilà.
- Et ça ne devrait pas.
- C'est ça que vous voulez dire ? Oui.
- Et je n'essaye pas de minimiser la chose.
- Mais c'est important de comprendre pourquoi il y a encore ces enjeux théâtrales, parce que le drame c'est bien du théâtre, pourquoi il y a encore ces enjeux théâtrales autour de quelque chose qui, comme vous le dites, existe quand même de manière assez majoritaire dans beaucoup de couples.
- Mais on va le voir, je pense, c'est parce qu'il y a encore une fois une sexualité qui ne se dit pas, qui ne se parle pas, il y a des désirs qui ne sont pas prononcés, il y a des choses sur lesquelles on ne veut pas savoir, et cette partie du « on ne veut pas savoir » quand elle se révèle, c'est ça qui devient dramatique.
- Donc je pense qu'une meilleure communication, autour de la sexualité, pourrait permettre de mieux accueillir, et non pas d'encourager, de mieux accueillir ce type d'accident, d'incartade.
- Et puis, on va le voir, je pense, avec les témoignages, il n'y a pas deux adultères qui se ressemblent.
- Et il n'y a pas deux manières de réagir qui se ressemblent, ça c'est sûr.
- Et puis il n'y en a pas de bonnes.
- Il faut faire avec soi.
- Et on verra aussi qu'il y a ce qu'on appelle un effet rebond, ce qu'il y a d'abord, on essaye de pardonner, on essaye de passer, et puis quelques mois, voire un an après, on se rend compte qu'on n'a pas réussi à pardonner, qu'on n'a pas réussi à passer.
- Et c'est souvent ce cap-là qui est le plus difficile, c'est, ok, je décide de rester, mais si c'est pour mener une vie...
- Pour remettre ça sans cesse sur le tapis, enfin, sous la couette.
- L'autre finit par ne plus supporter, ou même nous, on finit par ne plus y arriver, parce qu'on n'arrive pas à retrouver la confiance, on n'arrive pas à reconstruire.
- Donc, de toute façon, c'est complexe, mais je pense que ça l'est,...
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