Retranscription des premières minutes :
- 14h-16h, Brigitte Lahaye, Sud Radio.
- Parfois, il y a un membre du couple qui va dominer franchement et l'autre va se soumettre volontiers.
- Alors cette configuration, elle peut fonctionner, mais c'est assez rare que ça tienne sur le long terme parce qu'il peut y avoir des renversements de situation, si je puis dire.
- En tout cas, ce qui est tout de même très embêtant, c'est quand on essaye de manipuler l'autre pour garder le pouvoir, alors ces luttes de pouvoir, je vous propose qu'on en parle en compagnie de Jean-Charles Bouchoud.
- Nous allons évoquer ce sujet avec vous, bien sûr, et je vous invite à témoigner.
- Jean-Charles Bouchoud était avec nous hier, il parlait de la possession.
- Et c'est vrai que lorsqu'on est possédé, il y a peut-être quelque chose qui prend le pouvoir sur nous aussi.
- Et on va peut-être pouvoir déjà reparler de ça dans un instant.
- Mais en tout cas, vous pouvez nous rejoindre au 0 826 300 300.
- Bonjour Jean-Charles Bouchoud.
- Bonjour Brigitte, bonjour à tous.
- Oui, c'est vrai, on a évoqué un très beau sujet hier, la possession, sujet nouveau.
- Je n'avais jamais parlé de ce thème dans cette émission.
- Et on a eu beaucoup de témoignages qui avaient un sens.
- Absolument.
- Bien sûr.
- Et justement, est-ce que justement, quand on est possédé, la possession prend le pouvoir sur nous ? C'est exactement ça.
- Et de vouloir, pour rester dans le thème d'aujourd'hui, posséder l'autre, c'est que nous sommes possédés par ce désir de posséder.
- Parce que ce n'est pas très logique.
- Pourquoi est-ce que j'aurais besoin de prendre le pouvoir sur l'autre si j'ai besoin de prendre le pouvoir sur l'autre ? Ça abrite, à mon avis, une peur.
- Quelle peur ? La peur de quoi ? C'est ça les questions qu'on devrait se poser.
- De quoi est-ce que j'ai peur ? À vouloir prendre le pouvoir sur l'autre.
- Alors, on peut avoir peur de le perdre.
- On peut avoir peur de ne pas être suffisamment reconnu.
- Et c'est le meilleur moyen de le perdre ? Parce qu'à vouloir prendre le pouvoir sur l'autre, l'autre peut, à un moment donné, nous envoyer promener.
- Puis, à mon avis, il aura bien raison.
- Ce qui est certain, c'est que cette lutte de pouvoir, elle est pratiquement nécessaire.
- Enfin, nécessaire, ça, ce n'est pas vrai.
- Mais elle est pratiquement obligatoire.
- Elle va arriver à un moment donné, quand on va se mesurer à l'autre.
- Pourquoi, là encore, aurions-nous besoin de nous mesurer à l'autre ? C'est parce que, quelque part, nous ne nous acceptons pas tels que nous sommes.
- Non, mais je suis d'accord.
- On l'avait évoqué hier, souvenez-vous, on parlait de l'adulte.
- L'adulte, c'est celui qui est responsable.
- Et c'est celui qui accepte de se tromper, par exemple.
- Oui, mais, excusez-moi, Jean-Charles Bouchoud, mais on sait très bien que, dans le domaine amoureux, on n'est pas tout à fait adulte.
- Ah non, non, oui, effectivement.
- Le domaine amoureux et le domaine du travail aussi, ce sont des endroits où on régresse.
- Où on régresse en posture infantile, oui.
- Le patron, c'est le pater.
- Nous, on est les enfants.
- Donc, forcément, dans le domaine amoureux, il y a, à un moment donné, cette fameuse lutte de pouvoir qui se dépasse, si on est, en effet, quand même adulte.
- Mais si on est encore très immature, cette lutte de pouvoir, elle peut être vraiment très violente et très douloureuse.
- Et la réponse ? Sûrement celle qu'on amènera au cours de l'émission, c'est tourner le regard vers l'intérieur.
- Retourner le regard vers soi, à l'intérieur de soi, pour voir qu'est-ce qui est dysfonctionnel et à quel endroit j'agis comme un gamin, quoi.
- Alors, moi, ce que j'aime bien dire aussi, c'est que dans cette lutte de pouvoir, en général, ça se règle très bien parce que chacun a un pouvoir dans un domaine particulier.
- C'est un petit peu comme...
- Il y en a un qui va s'occuper plus particulièrement de régler les endroits où on va partir en vacances.
- L'autre qui va régler...
- Il va régler plus la décoration intérieure.
- Et à partir de ce moment-là, ça se passe assez bien.
- Si on arrive à un équilibre,...
Transcription générée par IA