Retranscription des premières minutes :
- Bonjour à tous, nous sommes ensemble durant ces deux heures sur Sud Radio.
- Alors d'être humeur toujours égale, c'est sans doute impossible.
- On traverse des moments de joie et puis des moments de tristesse.
- Néanmoins, tout ça semble assez normal.
- On pourrait même dire que celui qui n'est pas triste à la mort d'un proche aurait tout de même un comportement assez inquiétant.
- Alors à partir de quand nos changements d'humeur trahissent-ils un mal de vivre ? C'est le sujet que nous allons aborder aujourd'hui avec Samuel Dock.
- Alors certes, on n'est pas égaux face aux épreuves de la vie et je crois qu'il n'y a certainement pas à juger.
- Chacun fait comme il peut en fonction de son état psychique et j'oserais dire de sa capacité à se maintenir en bon état avec son élan vital.
- Mais il y a toujours des moyens de parvenir à aller mieux et c'est ce que je vous propose peut-être durant cette journée.
- Merci à Samuel Dock, c'est lui qui a choisi d'ailleurs le sujet du jour et je crois qu'il a beaucoup de clés à nous proposer et j'espère que ça va vous aider à justement à mieux vivre ou à aider votre partenaire à aller mieux. Si vous avez besoin en tout cas de vous confier, n'hésitez pas à nous rejoindre et vous connaissez notre numéro 0826 300 300.
- Bonjour Samuel Dock. Bonjour Brigitte.
- Alors vous avez eu envie qu'on aborde ce sujet parce que vous considérez aujourd'hui que c'est un sujet peut-être un peu trop pris par les gens.
- Les coachs en tout genre et qui finalement font plus de mal que de bien.
- Absolument. On parle vrai.
- Alors effectivement, oui, c'est vrai que les troubles bipolaires, les troubles cyclotimiques attirent les coachs comme les hyènes sont attirés par des carcasses encore fumantes dans la nature et je crois que c'est un sujet qui est fondamental puisque on sait que de 25 à 50% de la population atteint d'un trouble bipolaire commettront un acte, une tentative de suicide et que sur ces chiffres-là, 15% trouveront la mort. Alors je pense que...
- On sait quel est le pourcentage de personnes qui sont bipolaires justement.
- Alors là, je n'ai pas trouvé les... Sur ce point-là, je n'ai pas trouvé les chiffres et je pense que ce qui est compliqué, c'est que c'est tellement mal diagnostiqué et dilué, je pense, justement, dans certaines approches.
- On met ça un peu à toutes les sauces. Absolument.
- On le met un peu à toutes les sauces et c'est bien dommage parce que le thème dont nous parlons aujourd'hui est un thème qui engage en fait plus que les autres que nous avons pu travailler ensemble, le médical, le neurologique. Il y a un très grand psychiatre, Roussillon, qui expliquait qu'il faut sortir les troubles bipolaires de la psychiatrie pour les rendre à la neurologie.
- Et je voudrais donner, si vous le permettez, en ouverture de cette émission, quelques clés de compréhension parce que je vais peut-être utiliser un vocabulaire spécifique et je crois déjà que ça va aider nos auditeurs à se repérer.
- Ne vous inquiétez pas, si je ne comprends pas, je vous demande des explications parce que si je ne comprends pas, ça veut dire qu'on est nombreux à ne pas comprendre. Exactement, exactement.
- Alors, quand on parle de troubles bipolaires, il y a deux choses à comprendre.
- C'est la notion de manie et d'hypomanie. Alors, je vais vous expliquer. Quand on parle d'hypomanie, on parle d'une coupure face à la réalité avec un état d'exaltation qui peut conduire la personne à se mettre en danger.
- Donc, c'est un état vraiment d'agitation, donc dit maniaque.
- Un peu euphorique. Absolument, d'une euphorie mais extrêmement destructrice où la personne va se sentir toute puissante, où elle va pouvoir passer à l'acte et se mettre en danger. Dans l'hypomanie...
- Par exemple, conduire en moto très très vite, comme si on était immortel. Absolument.
- Et là aussi, ça nous aide déjà à différencier les variations normales dont vous avez parlé de l'humeur et de nos émotions qui changent en fonction des événements qui nous touchent.
- Des troubles pathologiques de l'humeur où là, c'est décorrélé.
- C'est-à-dire que...
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