Retranscription des premières minutes :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-10h. Maxime Liedot.
- Des frais bancaires qui augmentent, qui augmentent et qui augmentent encore. Bonjour, Mathias Bacino.
- Bonjour, Maxime Liedot.
- Merci beaucoup d'être avec nous ce matin. Vous êtes le directeur des marchés européens chez Traite République.
- Une hausse des frais bancaires, donc prévue pour la rentrée 2026, autant dire demain.
- Est-ce que c'est un motif suffisant, selon vous, pour ne pas envisager une trêve de Noël concernant notre énervement, globalement partagé par énormément de gens, contre les établissements bancaires ? La trêve des confiseurs est sacrée en France, donc j'encourage chacune et chacun à la respecter pour son bien-être intérieur.
- Néanmoins, ça n'empêche pas d'être clair et de savoir dire aussi que les particuliers n'ont pas besoin d'être les dindons de la farce des tarifs bancaires.
- Pour vous, les particuliers sont les dindons de la farce encore aujourd'hui des frais bancaires en général ? Il y a les frais bancaires.
- Les frais directs et les frais indirects, si vous voulez, Maxime.
- Donc on peut faire un point rapidement, mais en fait, moi, ce qui m'a agacé, ce qui a généré une sorte de coup de gueule ces derniers jours de mon côté, c'est que c'est une hausse qui est en trompe-l'œil, en fait.
- On nous dit qu'il y a 1% en moyenne de hausse des frais bancaires qui va nous impacter en 2026, c'est-à-dire à peu près comme l'inflation, alors qu'en réalité, les frais les plus importants qui sont encore appliqués aujourd'hui par les banques, je pense évidemment aux frais de tenue de compte, eux, vont augmenter d'au moins 4,5% à 5% en moyenne, ce qui est considérable.
- Par ailleurs, les frais de cartes bancaires, eux, qui sont aussi très importants, surtout au moment de la digitalisation des paiements, eh bien vont être en hausse de l'ordre de 2,5% à 3% l'an prochain.
- Donc c'est évidemment très contrariant, surtout quand on observe que cette hausse est de l'ordre de 20% à 30% depuis la crise du Covid en 2020.
- Donc en fait, en cumulé, pour les foyers modestes, ça fait des sommes.
- Des sommes très importantes.
- On parle de, suivant les établissements évidemment, on parle entre 230 et 300 euros à peu près de frais bancaires en moyenne par Français et par an.
- Ça fait 7 milliards d'euros par an, c'est considérable.
- Donc c'est évidemment quelque chose qui pourrait être amélioré.
- Au moins, et je ne dis même pas là ce que ça coûte aux gens, d'avoir 700 milliards d'euros des foyers de la classe moyenne et des catégories populaires qui dorment sur des comptes courants qui ne rapportent rien.
- Parce qu'il ne faut pas oublier qu'avec les banques, c'est pile je gagne, face tu perds.
- C'est ça, moi, qui me contrarie beaucoup.
- Mais est-ce qu'on sait tout simplement pourquoi ces frais augmentent, Mathias Bacino ? C'est-à-dire, pourquoi tout d'un coup ? Oui, on sait pourquoi.
- Oui, on sait pourquoi parce que c'est exprimé assez clairement par les établissements bancaires et financiers.
- La première raison, c'est d'absorber les coûts technologiques.
- En fait, la plus grande faiblesse des banques actuellement, et ce n'est pas que des banques d'ailleurs, mais c'est particulièrement vrai pour les grandes banques, c'est les frais informatiques.
- C'est-à-dire que vous avez des systèmes informatiques qui sont en place depuis parfois des décennies, qui sont des empilements de systèmes à la faveur de rachats d'autres entreprises bancaires et qui n'ont jamais été rationalisés.
- Donc, paradoxalement, pour ces grands groupes, la grande faiblesse, c'est la technologie.
- Ils sont très solides.
- C'est des établissements qui sont indestructibles et financièrement et technologiquement, mais ils sont très difficiles à manœuvrer.
- Et donc, quand il s'agit d'innover, ça coûte très cher.
- Et donc, ces frais-là de technologie principalement sont répercutés.
- Évidemment, on est en Europe, donc il y a aussi une dimension très européenne qui consiste à se tirer une balle dans le pied en sur-réglementant.
- Et ce qui génère là aussi des coûts additionnels pour ces établissements, il faut le reconnaître.
- Et qu'est-ce qu'on peut faire, nous, utilisateurs des banques, face à ces augmentations ? Qu'est-ce qu'on fait ? Est-ce qu'après-demain, on appelle son banquier, on pousse une gueulante, on se plaint, on change de...
Transcription générée par IA