Retranscription des premières minutes :
- « Le Grand Matin Sud Radio, 7h-10h, Maxime Liedot. » Il est 7h36 et Sud Radio vous explique ce matin le mythe et les engagements d'une icône.
- Bonjour Jacques Pessis.
- « Bonjour Maxime, vous m'entendez ? » Oui, parfaitement. Merci beaucoup d'être avec nous ce matin, journaliste et présentateur des clés d'une vie qu'on retrouve quotidiennement sur Sud Radio, du lundi au vendredi, de 21h à 22h.
- Vous êtes quand même un confesseur de ce milieu, mon cher Jacques.
- Vous en avez vu défiler des stars, des grandes dames, des grands messieurs.
- Quel est le rapport, vous, que vous entreteniez avec le mythe Bardot, la légende Brigitte Bardot ? Je l'ai connue à plusieurs reprises et on avait des rapports par écrit.
- C'est-à-dire que chaque fois que je l'ai interviewée, elle a répondu par écrit avec cette écriture que tout le monde connaît.
- Et j'ai des réponses très précises parce qu'elle répondait à tout jusqu'à la fin de sa vie.
- Elle écrivait en permanence à toute personne qui lui envoyait un message.
- D'ailleurs, on voit sur Internet défiler aujourd'hui beaucoup de mots avec cette écriture reconnaissable entre mille.
- C'est vraiment un mythe.
- Mais moi, ce qui me frappe dans Bardot, c'est surtout les différentes époques où elle a été un mythe.
- D'abord, il y a l'époque Vadim et Dieu créa la femme, film archi-connu bien sûr.
- Vadim, il faut savoir qu'au départ, personne ne croyait à leur amour, à commencer par leurs parents, qui se cachaient.
- Avec un père ? Avec un père qui a menacé justement Roger Vadim par un revolver, c'est ça ? Exactement.
- Et ceux qui les ont sauvés, ceux qui ont caché leur amour, c'est Daniel Gélin et Daniel Delorme, qui étaient mariés à l'époque.
- Ils se sont réfugiés chez eux pendant des semaines pour pouvoir cacher leur amour.
- Et puis, Dieu créa la femme, il ne faut pas oublier non plus que quand Vadim écrit le film, il y a une histoire, mais il n'y a pas le mambo.
- Et un soir, il va dans une discothèque avec Bardot, et elle se met à danser le mambo.
- Et c'est comme ça qu'il a eu l'idée de ce mambo génial, qui est le mambo culte du film.
- Et il a demandé à Paul Misrachi, qui était à l'époque le créateur, entre autres, de Tout va très bien, Madame la Marquise, d'écrire cette musique originale.
- Mais j'implique justement ce qui frappe immédiatement quand on revoit ces films et ces déclarations, même les archives de Brigitte Bardot, c'est évidemment la puissance de son engagement, à commencer justement par la force de sa liberté, de sa sensualité, on peut même jusqu'à dire de sa sexualité, et le mambo dont vous parlez est à l'origine de ça.
- Oui, exactement, et il ne faut pas oublier non plus qu'en France, au départ, le film n'a pas marché.
- Car ce mambo, il n'a intéressé personne, la liberté, ça n'existait pas.
- Et c'est parce que le film a eu du succès aux Etats-Unis, parce que la liberté sensuelle existait, que le film est revenu en France et a eu ce succès que l'on connaît.
- Aussi dans ses engagements, il y a naturellement, et on l'entendait ici à 7h10, les animaux, on en parle beaucoup depuis plusieurs heures, un infatigable combat qui commence, je crois, mais vous allez me le confirmer Jacques, par une histoire de chèvre sur un tournage.
- Alors, c'est justement ce qu'on raconte, et Bardot m'a raconté qu'en réalité, il y avait eu une autre aventure que personne ne connaît.
- Elle tourne une ravissante idiote dans le midi, et puis en allant déjeuner, elle tombe sur un âne en liberté sur la route.
- Elle l'attache à la voiture, et le soir elle conserve ses tâtes dans un garage, en disant « la pauvre bête », et le lendemain, la une du journal, le propriétaire de l'âne se plaint, on lui a volé son âne.
- Donc ce serait davantage l'âne, plutôt que la petite chèvre égarée qui allait finir en michoui, qui est à l'origine de l'engagement animal de Brigitte Bardot.
- En fait, elle a rendu, avec ses excuses, l'âne au propriétaire, mais c'est vraiment ce jour-là qu'elle a découvert...
Transcription générée par IA