Retranscription des premières minutes :
- Bienvenue à vous qui nous rejoignez sur Sud Radio à 7h26. On en parle avec Yanis Leclerc. Ça se passe à Saclay, dans l'Essonne.
- Un projet immobilier présenté en mai dernier qui suscite la colère de certains habitants en cause. La construction de plusieurs logements qui viendraient remplacer notamment une chapelle. Racontez-nous, Yanis.
- Eh bien pour faire simple, Laurence, dans cette ville pavillonnaire d'environ 5 000 habitants, un immeuble pourrait bientôt voir le jour en plein cœur d'un espace naturel. Le bâtiment viendrait remplacer la chapelle Saint-Louis, bénie en 1970.
- D'abord lieu de culte, puis local de stockage, elle a fini par être vendue 400 000 euros par le diocèse de Versailles.
- Et pour pouvoir l'acquérir, les promoteurs ont dû remplir une condition, celle d'y construire des logements sociaux avec une partie inclusive destinée à des personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer.
- D'accord. Bon, pour l'instant, jusqu'ici, tout va bien. Ça part plutôt d'un bon sentiment.
- Sauf que voilà, une pétition en ligne.
- Une pétition en ligne a été lancée en juin dernier pour contrer ce fameux projet, Yanis.
- Exactement, Laurence. Mécontente, une sacrée gêne a dénoncé ce projet, qu'elle juge néfaste pour l'environnement.
- Pour cette habitante, cela impliquerait la destruction d'un espace vert, une intensification du trafic, ainsi que l'enclavement des futurs résidents.
- Plusieurs riverains, qui réclament notamment l'arrêt total du projet, soutiennent sa démarche.
- Plus de 1 000 signatures ont déjà été recueillies.
- Grégory Chatillon, élu au conseil municipal, s'oppose lui aussi au projet.
- Il évoque quelles sont ses alternatives.
- Je ne suis pas opposé à la construction de logements. C'est une nécessité.
- Mais pourquoi concentrer ce projet précisément à cet endroit en sacrifiant un bâtiment chargé de sens ? Les terrains existent ailleurs dans notre commune, mieux adaptés pour accueillir ces constructions, sans porter atteinte à notre patrimoine ni à notre environnement immédiat.
- Construire, oui, mais pas au détriment de notre histoire ni sans dialogue avec les habitants.
- C'est dans cet esprit que je déchends une approche plus équilibrée, plus respectueuse et plus collectiviste.
- On a bien compris les arguments de Grégory Chatillon, élu au conseil municipal.
- Justement, comment la mairie défend-elle son projet face à cette contestation, Yanis ? Eh bien, Laurence, elle avance avec des arguments très clairs.
- Elle est aujourd'hui en retard sous l'application de la loi SRU, qui impose un certain quota de logements sociaux.
- Résultat, la commune fait l'objet d'un arrêté préfectoral et pourrait être contrainte de payer des amendes.
- Mais pour y échapper, elle s'est engagée à construire 47 logements sociaux d'ici fin décembre.
- Et face à la pression de la préfecture, les permis doivent être déposés rapidement.
- Le maire Pierre Baud a encore une dizaine de jours pour boucler le dossier.
- Voilà, voilà. On suivra donc cette affaire de très près.
- Merci beaucoup, mon cher Yanis Leclerc.
- À plus tard.
- À suivre dans quelques instants, regard de femme après le flash de 7h30 avec Michel Vianès, qui nous parlera notamment d'applications mobiles utiles en cas de harcèlement de rue, notamment l'été.
- Il est 7h29.
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Transcription générée par IA