Retranscription des premières minutes :
- Les vraies voix sud radio, 18h-20h, Cécile Dominibus, Philippe David.
- Chers amis, on est ravis de vous accueillir aujourd'hui, jusqu'à 20h comme tous les jours avec Philippe David aujourd'hui, avec Éric Revelle et Sébastien Ménard.
- Et on va revenir bien entendu sur ces 10 ans où Paris a basculé dans une nuit de sidération.
- 132 morts et 350 blessés, 3 commandos frappent en parallèle le Stade de France, les terrasses de café, le Bataclan, une tuerie de masse pensée pour déborder les secours et éprouver les forces de sécurité.
- Cette nuit du 13 novembre 2015 reste donc un choc durable pour le pays.
- Mes chers compatriotes, au moment où je m'exprime, des attaques terroristes d'une ampleur sans précédent sont en cours dans l'agglomération parisienne.
- Il y a des tirs dans le 10e arrondissement, des rues, les rues, donne-moi les rues.
- Héloïse est en ligne avec l'APP.
- Reste au bureau et tu regroupes tout le monde.
- Il y a une équipe au Stade de France et l'autre dans Paris, ça a attiré Rubicha au Carillon, rue de la Fontaine aux Rois.
- Sébrine, tu pars au Stade de France avec ton équipe.
- Les terroristes sont entrés au Bataclan, en plein concert.
- Il y a plusieurs dizaines de tués, il y a beaucoup de blessés, c'est une horreur.
- Lorsqu'on pénètre dans le Bataclan, il y a des centaines de corps par terre.
- L'horreur est démesurée assez rapidement, donc il y a un contact entre les négociateurs et les terroristes.
- Au terme de ce deuxième échange, les négociateurs...
- Je me rappelle en me disant, on n'y arrivera pas.
- On est totalement désorientés, on est assourdis, ça tire un peu aussi.
- J'ai le sentiment, et j'ai toujours le sentiment maintenant, que la moins mauvaise solution, c'était de passer à l'assaut.
- Vous êtes quoi le soir du 13 novembre ? Les vraies voix sud radio.
- Et on a souhaité, en tout cas, poser des questions et comprendre ce qui se passait du côté des forces de l'ordre, du côté de la BRI, préfecture de police de Paris, et un opérateur est avec nous.
- Jay, merci d'avoir accepté notre invitation.
- Déjà, ce qui est important pour comprendre bien, qui est la BRI, préfecture de police ? Quelles sont aujourd'hui cette unité spéciale, en tout cas, comment on peut la définir ? Historiquement, la BRI a été créée en 1964, avec pour mission première de lutter contre le crime organisé et la délinquance violente.
- En 1972, suite à la prise d'otages des athlètes israéliens aux Jeux de Munich, on s'est aperçu en France qu'on n'avait pas d'unité d'intervention spécialisée dédiée au contre-terrorisme sur le territoire national.
- La première unité à qui on a donné cette mission, ça a été la BRI, en se basant sur son expérience passée dans la lutte contre le crime organisé.
- Et aujourd'hui, on continue de travailler sur les deux domaines, à savoir la police judiciaire, de terrain, surveillance, filature, interpellation, également dans les cas d'enlèvement, et en parallèle, sur l'intervention spécialisée, c'est-à-dire l'interpellation d'individus dangereux, les forcenés retranchés et ou retranchés armés, les libérations d'otages, le contre-terrorisme.
- Voilà un peu l'éventail des missions.
- C'est un service en alerte H24 ? Bien entendu, il y a des équipes qui sont dédiées à la protection des Parisiens et des résidents de la Petite Couronne H24.
- Une équipe qui est prête à partir du 36 Calais-Orfev, donc position centrale de Paris, prête à être déployée dans l'ensemble de l'île de France, de la Petite Couronne, pour être très précis pour l'instant, et une deuxième équipe de soutien qui peut se projeter également n'importe où dans le secteur de compétences.
- À quel moment ce service particulier est déployé, et en l'occurrence ce 13 novembre 2015 ? Alors sur la...
- la dimension intervention spécialisée, le service est déclenché par le cabinet du préfet de police, et c'est le cas ce soir-là, le 13 novembre, où on est activé assez tôt dans la soirée.
- Dès qu'on a les premières informations qui émanent du Stade de France, on a la chance d'avoir des techniciens du laboratoire central de la Fracture de Police qui travaillent avec nous, et qui étaient présents sur le Stade de France, et qui très...
Transcription générée par IA