Retranscription des premières minutes :
- « Mes chers compatriotes, au moment où je m'exprime, des attaques terroristes d'une ampleur sans précédent sont en cours dans l'agglomération parisienne. » « Il y a des tirs dans le 10e arrondissement, des rues, les rues, donne-moi les rues. » « Louise est en ligne avec la PP. Reste au bureau et tu regroupes tout le monde. » « Il y a une équipe au Stade de France et l'autre dans Paris, ça a tiré rue Bichat au Carillon, rue de la Fontaine au Roi. » « Sébrine, tu pars au Stade de France avec ton équipe. » « Il y a plusieurs dizaines de tués, il y a beaucoup de blessés. C'est une horreur. » « Lorsqu'on pénètre dans le Bataclan, il y a des centaines de corps par terre. L'horreur est démesurée assez rapidement, donc il y a un contact entre les négociateurs et les terroristes. » « Au terme de ce deuxième échange, les négociateurs me rappellent en me disant qu'on n'y arrivera pas. » « On est totalement désorientés, on est assourdis, ça tire un peu aussi. » « J'ai le sentiment... » « J'ai toujours le sentiment maintenant que la moins mauvaise solution, c'était de passer à l'assaut. » « Les échos, elles sortent du 13 novembre. » Les vraies voix Sud Radio Et on a souhaité, en tout cas, poser des questions et comprendre ce qui se passait du côté des forces de l'ordre, en l'occurrence du côté de la BRI, préfecture de police de Paris, et un opérateur est avec nous.
- Jay, merci d'avoir accepté notre invitation.
- Déjà, ce qui est important pour comprendre...
- Eh bien, qui est la BRI, préfecture de police ? Quelles sont aujourd'hui cette unité spéciale, en tout cas ? Comment on peut la définir ? « Historiquement, la BRI a été créée en 1964, avec pour mission première de lutter contre le crime organisé et la délinquance violente. » « En 1972, suite à la prise d'otages des athlètes israéliens au jeu de Munich, on s'est aperçu en France qu'on n'avait pas d'unité d'intervention spécialisée dédiée au contre-terrorisme sur le territoire national. » « La première unité à qui on a donné cette mission, ça a été la BRI, en se basant sur son expérience passée dans la lutte contre le crime organisé. » « Et aujourd'hui, on continue de travailler sur les deux domaines, à savoir la police judiciaire de terrain, surveillance, filature, interpellation, également dans les cas d'enlèvement, et en parallèle sur l'intervention spécialisée, c'est-à-dire l'interpellation d'individus dangereux, les forcenés retranchés, etc. » « Et ou retranchés armés, les libérations d'otages, le contre-terrorisme. Voilà un peu l'éventail des missions. » « C'est un service en alerte H24 ? » « Bien entendu, il y a des équipes qui sont dédiées à la protection des Parisiens et des résidents de la Petite Couronne, H24. Une équipe qui est prête à partir du 36 Calais-Orfev, position centrale de Paris, prête à être déployée dans l'ensemble de l'île de France, de la Petite Couronne, pour être très précis pour l'instant. » « Et une deuxième équipe de soutien qui peut se projeter également n'importe où dans le secteur de compétences. » « À quel moment ce service particulier est déployé ? Et en l'occurrence, ce 13 novembre 2015 ? » « Alors, sur la dimension intervention spécialisée, le service est déclenché par le cabinet du préfet de police. Et c'est le cas ce soir-là, le 13 novembre, où on est activé assez tôt dans la soirée.
- Et dès qu'on a les premières informations qui émanent du Stade de France, on a la chance d'avoir des techniciens du laboratoire central de la facture de police qui travaillent avec nous, et qui étaient présents sur le Stade de France, et qui très rapidement nous confirment qu'il ne s'agit pas d'un accident, mais d'une attaque terroriste avec présence d'explosifs.
- Donc ça, ça nous met déjà en alerte. Très vite, on a des retours, notamment via également les sapeurs-pompiers avec qui on travaille, l'ABSPP, qui nous indique, parce que c'est souvent eux qui sont les premiers avertis, pardon, d'une de plusieurs fusillades.
- C'est en Paris, et quasiment dans la foulée,...
Transcription générée par IA