Retranscription des premières minutes :
- Brigitte Lahaye, Sud Radio. Le sexe au conseil.
- Sandy Boulanger, on va parler du 69. Je crois qu'à peu près tout le monde connaît le 69. En tout cas, tous ceux qui écoutent cette émission.
- C'est une pratique qui fait partie des préliminaires, où on se met... C'est un tête-à-queue, en quelque sorte. Voilà.
- C'est la pratique, donc, qui permet le mieux la jouissance spontanée. Enfin, simultanée, pardon, pas spontanée.
- Si vous voulez. Vous voulez qu'on en parle.
- Pourquoi pas ? Après tout... Donc, chaque partenaire se concentre sur sa caresse bucogénitale qu'il pratique et sur ce qu'il reçoit.
- Donc, voilà. Alors, je sais qu'il y a des personnes qui n'aiment pas du tout et des personnes qui adorent.
- Donc, chacun fait ce qu'il peut et ce qu'il veut, bien sûr. En règle générale, il faut prendre son temps.
- Et la femme doit plutôt se concentrer...
- ...entrer sur la montée de son plaisir, tandis que l'homme doit un petit peu retenir son excitation afin de ne pas éjaculer trop tôt.
- Et si on respecte ce principe, en règle générale, c'est quand même durant le 69 qu'on peut le plus facilement avoir un orgasme spontané, à condition, évidemment, de bien connaître son partenaire. Je pense pas que deux personnes qui se rencontrent la première fois réussissent un 69.
- Bon, peut-être. Je ne sais pas. Bref, si vous n'y arrivez pas du premier coup, il faut un petit peu s'entraîner. L'essentiel, c'est évidemment, de toute façon, de ne pas laisser l'autre sur sa faim.
- Ou alors, pourquoi pas ? Et puis, enfin, je veux dire...
- Sur un bien entendu, ça peut être un jeu.
- Oui, ou même un malentendu, après tout.
- Bon, en tout cas, c'est vrai que c'est une pratique, je trouve, quand même, qui a l'intérêt d'être vraiment à l'aise dans son corps et à l'aise dans le donner.
- Et c'est en ce sens qu'il y a des personnes qui sont mal à l'aise avec le 69, parce qu'il faut à la fois savoir donner et recevoir en même temps, ce qui demande un vrai lâcher-prise, en quelque sorte.
- C'est exactement ce que je voulais vous dire. C'est une histoire qui est dans le don et la réception.
- Et ce que vous disiez sur cette porte d'entrée au plaisir simultané, c'est parce qu'au début, on va se concentrer soit effectivement sur le plaisir de l'autre ou soit plus sur son plaisir.
- Le plaisir à soi. Et finalement, c'est là où s'ouvre la porte d'Alice au Pays des Merveilles, en se disant que je prends autant de plaisir à faire ce que je suis en train de faire que de recevoir. Et c'est là où c'est un peu assez magique et délicieux, cette posture. C'est que du coup, on ne sait plus qui est qui.
- On ne sait plus d'où vient le plaisir. Et c'est pour ça que c'est assez fabuleux.
- Ce que je trouve vraiment passionnant dans le 69, c'est qu'il y a vraiment cette capacité à la fois de donner.
- Et puis en même temps, d'être capable d'être réceptive à ce qu'on reçoit. Et ça demande, oui, ça demande beaucoup d'une bonne relation à son corps, à ses sens.
- Bonne complicité.
- Et c'est pour ça que je trouve que même si a priori, vous n'êtes pas pour, essayez quand même un peu, apprivoisez-vous. Vous verrez que ça peut être vraiment...
- Oui, mais c'est comme le palais. Des fois, on n'aime pas les choux de Bruxelles quand on est jeune. Et puis on les adore en grandissant.
- C'est une posture qui vaut le coup d'être visitée.
- Et s'il y a aussi un petit quelque chose qui peut être assez intéressant, c'est soyez toujours confortable.
- Oui, et plutôt la position, les petites cuillères, que l'un sur l'autre, par exemple.
- Ou alors, vous voulez faire un petit cours en plus de pilates renforcement musculaire. Mais du coup, ça va dévier...
- Ça va pas être simple.
- Ça va dévier, en fait, ce relâchement au plaisir et cette complicité du don-réception.
- Parce que quand on n'est pas confort, au bout d'un moment, on est en tétanie, on tremblote.
- Des crampes, des malheurs quelque part.
- Donc il faut être confort.
- Très confort.
- Très...
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